(hémorragies)
Dans la lueur liquide du bougeoir, tu jaillis de ta fourrure à l’instant convulsif de l’enchère. Joyau de sang dont la terre connaît la saveur de peau. Tu auras écrit : « À la fenêtre j’ai bu mon abîme. Comme un astre guillotiné qui hôle, je te choie. Tu es un forcement au défaut de mes ombres. Viens. Hisse ton appel. Que je le roule entre ourlets comme moelle charnue de sureau. Ton regard me rêve et m’escrime, me carambole de vigueur. Cabriole, fêlure, brisures et lésions, ecchymoses gorgées de nous, je m’en fiche. Je suis femme que tu roulibres et fraises. Les promesses s’effritent par couches. C’est le laps du gel tueur. Toi, tu ne le sens pas. Je suis démembrée de désir. Quoi d’autre aurais-tu flairé ? Une penne effilée d’écume se lacère dans un retroussis de vent. Quel tympanon inconcevable vibre à ce cri de velours ? Mais je distingue encore une étreinte d’aimante : mon souffle ou un cœur d’olivier qui s’étoile ? Tu te coules à mes sèves, et te soûles. Si j’étais appropriée ! Me motter dans tes failles. M’étirer me creuser de la nuque aux reins pour accueillir ta paume à retrouve-caresses. Me laisser d’abandon. Me laisserais m’abandonnerais m’oublierais serais hors de moi, plus loin. Vacante, vague, déplissée. Ne t’en va pas. Permets-moi d’éclore indubitable de ta vie, de ton ravage, ton humeur, de feu toi. Je ne désire plus m’envoler de moi-même. Je voudrais te sentir aspirer à la lune. Décharge-toi sur moi. Acquiesce, et que ta tête repose sur mes seins comme caprice sur les reins bleus des collines aînées. Oublie. » |