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Oui, oui, un peu en avance ? Non. On a un indice…Vous êtes prêts pour une incursion en nos racines ?
Au départ des radixodromes, radixanautes, accrochez-vous bien, on descend dans les strates archéologiques de nos cultures !
Il y a environ 1700 ans, ça s’empoignait ferme : il fallait bâtir le christianisme, et tout le monde avait son idée. Son idée personnelle et différente, bien sûr. L’une des querelles fut la date de la fête de Pâques. Tout était basé sur le calendrier solaire, donc fixe avec un rendez-vous hebdomadaire : invention de la semaine et du week-end. Mais Pâques… en 325, on ficela le tout et il fut décidé que le calcul de Pâques ne serait pas celui de Pâque. Parce que Pâque est juif, et Pâques, au pluriel, est chrétien. Alors, la date pensée dans un contexte européen se calcule comme suit :
Pâques = premier dimanche après la première pleine lune après l’équinoxe de printemps.
Total ? Tout les paysans vous le diront, ce mélange de lunaison et de saison, c’est le moment, où sauf exception, la nature explose son printemps et boum que ça revit ! Oh tiens, quel hasard, on fête la résurrection… bel « hasard » ou prédication via les temps et les saisons ?
Déjà, les Égyptiens, pour fêter la renaissance d’Osiris, mutilé par sa sœur Isis avaient inventé des statuettes de terre, qu’il suffisait de laisser dehors : truffée de graines, au printemps, elles se couvraient de jeunes pousses !!! Osiris renaissait dans la fertilité du Nil où son sexe avait été jeté.
Alors, ensuite, oui, il a fallu intellectualiser le christianisme pensé en Europe, car ce qui collait bien au début, arrivé aux Nouveaux Mondes, Indes, Asie, Océanie, Amérique, ça ne marchait plus bien… C’est à ce moment-là que justement la Panzer Divizion de l’intellectualisme était prête et armée de la force des lois et des disciplines.
Ici, en Europe, notre difficulté est de retrouver sous le marbre et le béton des décrétales, le terreau des rythmes naturels.
Et puisque Pâques est pour tantôt, et que l’hiver a été doux : ça y est, les arbres comment à cacher au ciel les téguments de leur jeunesse. Ils parlent pastels dans l’acidité des cieux de mars, certains qu’en Avril…April come she will. When streams are ripe and swelled with rain;
En attendant, les jeunes filles sont en fleurs et les garçons en boutons…
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