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babel |
Posté le: 5/3/2007 04:24 | Sujet du message: couleur bleue- ébauche 1 | |
Email: babel@etoiles.net | |
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Les cheveux de Poséidon déroulent tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, quand il n’y avait pas d’avant.
Baisse les yeux, et regarde Autour de la lune, ce reflet moiré de l’eau : Il est là Tapi Ce chant sur les reflets des peaux nègres, en quatre notes aveugles Il est là Dans le rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis En prière sur les céramiques éblouis Baisse les yeux, regarde le ciel dans les vagues Il est là Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Dans un maquillage trop fort :
Regarde le dans les yeux
Toujours les colères de Poséidon Qui déroule les cheveux de la mer Je m’en souviens : je sais Quand son heure se lève avec moi. Quand je quitte la grève de ta peau Bouclée des colères de la nuit. Baisse les yeux, regarde mon ombre Elle est là, la couleur de nos monde |
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François France |
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« Empreinte de mon sexe / tirée sur vergé / rien ne consent autant au secret / qu’un sexe de femme / (le fin fond d’un livre / sa complexité / d’écorchure) / mon sexe d’encre est d’azur / pénombre / et bleu m’apparaît / sous les traits / d’un autre / à tout prendre : un astrakan » (Sophie Loizeau).
----- Message d'origine ----- Les cheveux de Poséidon déroulent tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, quand il n’y avait pas d’avant.
Baisse les yeux, et regarde Autour de la lune, ce reflet moiré de l’eau : Il est là Tapi Ce chant sur les reflets des peaux nègres, en quatre notes aveugles Il est là Dans le rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis En prière sur les céramiques éblouis Baisse les yeux, regarde le ciel dans les vagues Il est là Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Dans un maquillage trop fort :
Regarde le dans les yeux
Toujours les colères de Poséidon Qui déroule les cheveux de la mer Je m’en souviens : je sais Quand son heure se lève avec moi. Quand je quitte la grève de ta peau Bouclée des colères de la nuit. Baisse les yeux, regarde mon ombre Elle est là, la couleur de nos monde
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f France |
Posté le: 5/3/2007 04:50 | Sujet du message: RE: couleur bleue- ébauche 1 | |
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« Suivre le poisson, suivre l’oiseau, / Si tu envies leur erre, suis-les / Jusqu’au bout. Suivre leur vol, suivre / leur nage, jusqu’à devenir / Rien. Rien que le bleu d’où un jour / a surgi l’ardente métamorphose, // Le Désir même de nage, de vol. » (François Cheng)
----- Message d'origine ----- Les cheveux de Poséidon déroulent tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, quand il n’y avait pas d’avant.
Baisse les yeux, et regarde Autour de la lune, ce reflet moiré de l’eau : Il est là Tapi Ce chant sur les reflets des peaux nègres, en quatre notes aveugles Il est là Dans le rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis En prière sur les céramiques éblouis Baisse les yeux, regarde le ciel dans les vagues Il est là Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Dans un maquillage trop fort :
Regarde le dans les yeux
Toujours les colères de Poséidon Qui déroule les cheveux de la mer Je m’en souviens : je sais Quand son heure se lève avec moi. Quand je quitte la grève de ta peau Bouclée des colères de la nuit. Baisse les yeux, regarde mon ombre Elle est là, la couleur de nos monde
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f France |
Posté le: 5/3/2007 04:55 | Sujet du message: RE: couleur bleue- ébauche 1 | |
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« Parfum de mes nuits ô Vanille / tu prolonges suave le bleu / si ton cil de chevreau frise d’ombre / l’aube d’été C’est – Vanille – la main de l’aube / dont murmure ainsi ta cuisse / de lassitude heureuse et c’est l’étoile / qui s’enfuit dans ton duvet Ni le poivre ni la verveine / dont s’ébouriffe notre nuit / ne peuvent éteindre la gousse / Vanille à ton dos déchirée Lune nouvelle noire de / ton parfum épars naît cette aube / les feuilles à ton souffle se taisent / mais en vol courbe et tu courbes la nuit (…) Tu arrondis souple Vanille / brugnon lisse ou pêche de rosée / ces sources d’aube mais treille d’étincelles / s’en effruitent de purs perdreaux » (Bernard Manciet).
----- Message d'origine ----- Les cheveux de Poséidon déroulent tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, quand il n’y avait pas d’avant.
Baisse les yeux, et regarde Autour de la lune, ce reflet moiré de l’eau : Il est là Tapi Ce chant sur les reflets des peaux nègres, en quatre notes aveugles Il est là Dans le rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis En prière sur les céramiques éblouis Baisse les yeux, regarde le ciel dans les vagues Il est là Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Dans un maquillage trop fort :
Regarde le dans les yeux
Toujours les colères de Poséidon Qui déroule les cheveux de la mer Je m’en souviens : je sais Quand son heure se lève avec moi. Quand je quitte la grève de ta peau Bouclée des colères de la nuit. Baisse les yeux, regarde mon ombre Elle est là, la couleur de nos monde
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François France |
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Tu es venue dans un silence inexpugnable auquel s’accordait ta voix l’accompagnant, d’un timbre souple et grave pareil aux inflexions des vagues. On aurait dit que tu freinais le grand galop de tes juments derrière toi, comme si tu ne voulais pas voir ton reflet dans leur eau. Tes reins m’ont transporté jusqu’aux abords du cri, écho à l’horizon de ton silence. Tu es venue à mon côté, tu ne joues pas la fioriture du domaine. Avec toi le jour ne se braque plus sur un astre de sang dans le mitan du lit et ta douceur impitoyable m’emmène vers cela seul que je suis avant de n’être plus. Enlève-moi comme l’étoile bleue s’empare des gardeurs. « Je t’aime », dis-tu (te souvenant de quoi ?), et je te dis « je t’aime » : deux singuliers nuptiaux, sans nom commun, s’oubliant au fredon de leur souffle.
----- Message d'origine ----- Les cheveux de Poséidon déroulent tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, quand il n’y avait pas d’avant.
Baisse les yeux, et regarde Autour de la lune, ce reflet moiré de l’eau : Il est là Tapi Ce chant sur les reflets des peaux nègres, en quatre notes aveugles Il est là Dans le rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis En prière sur les céramiques éblouis Baisse les yeux, regarde le ciel dans les vagues Il est là Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Dans un maquillage trop fort :
Regarde le dans les yeux
Toujours les colères de Poséidon Qui déroule les cheveux de la mer Je m’en souviens : je sais Quand son heure se lève avec moi. Quand je quitte la grève de ta peau Bouclée des colères de la nuit. Baisse les yeux, regarde mon ombre Elle est là, la couleur de nos monde
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François France |
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Tant de fois à midi, le vent bleu se glissait dans ton corsage ouvert. Tes seins, ô ma femme-verger, étaient pleins du désir de la veille, devenaient tout entiers sourire et abandon, leur poids celui de mon cœur même. Tant de fois chaque mot est devenu de chair, préparant un congrès chanceux.
Tant de fois, ces tombées longues de la nuit, douceur tangible et intraitable, foyer d’énergie de nos songes. Nous nous y envolions dans la guerre et la paix. Je fixais la première étoile et voyais tes pennes se vêtir de mes pennes par-dessus les oliviers. L’amour forcené des sirènes ne m'affolait plus.
Tant de fois après minuit, la lune dans la chambre, la lune et toi nue sur le lit décochiez par à-coup le soleil en mes veines. L’aube nous a tant de fois éblouis, comme un nouveau consentement.
----- Message d'origine ----- Les cheveux de Poséidon déroulent tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, quand il n’y avait pas d’avant.
Baisse les yeux, et regarde Autour de la lune, ce reflet moiré de l’eau : Il est là Tapi Ce chant sur les reflets des peaux nègres, en quatre notes aveugles Il est là Dans le rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis En prière sur les céramiques éblouis Baisse les yeux, regarde le ciel dans les vagues Il est là Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Dans un maquillage trop fort :
Regarde le dans les yeux
Toujours les colères de Poséidon Qui déroule les cheveux de la mer Je m’en souviens : je sais Quand son heure se lève avec moi. Quand je quitte la grève de ta peau Bouclée des colères de la nuit. Baisse les yeux, regarde mon ombre Elle est là, la couleur de nos monde
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Olivette Canada |
Posté le: 5/3/2007 14:04 | Sujet du message: RE: couleur bleue- ébauche 1 | |
Email: oluce@videotron.ca | |
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Dites donc vous deux, qu'est-ce que vous avez manger pour le petit déjeuner ou encore qu'est-ce que vous avez fumé de bon. Informez-moi parce que c'est bien.
----- Message d'origine ----- « Empreinte de mon sexe / tirée sur vergé / rien ne consent autant au secret / qu’un sexe de femme / (le fin fond d’un livre / sa complexité / d’écorchure) / mon sexe d’encre est d’azur / pénombre / et bleu m’apparaît / sous les traits / d’un autre / à tout prendre : un astrakan » (Sophie Loizeau).
----- Message d'origine ----- Les cheveux de Poséidon déroulent tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, quand il n’y avait pas d’avant.
Baisse les yeux, et regarde Autour de la lune, ce reflet moiré de l’eau : Il est là Tapi Ce chant sur les reflets des peaux nègres, en quatre notes aveugles Il est là Dans le rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis En prière sur les céramiques éblouis Baisse les yeux, regarde le ciel dans les vagues Il est là Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Dans un maquillage trop fort :
Regarde le dans les yeux
Toujours les colères de Poséidon Qui déroule les cheveux de la mer Je m’en souviens : je sais Quand son heure se lève avec moi. Quand je quitte la grève de ta peau Bouclée des colères de la nuit. Baisse les yeux, regarde mon ombre Elle est là, la couleur de nos monde
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babel |
Posté le: 5/3/2007 16:39 | Sujet du message: qu'avons nous pris ? | |
Email: babel@etoiles.net | |
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Rien on a rien pris. C’est peut-être cela le truc. J’ai goûté le dessous des canettes jusqu’à respirer le dessous des tapis : rien, sous cette plage, il n’y avait que le pavé de mes possibles. Je ne demande plus à l’ivresse que ce qu’elle peut m’apporter : une illusion, un passe-passe dans la muraille de mes enfermements. Dès lors, depuis des années, quand j’approche de son seuil, je me tiens poli, le chapeau à la main, et présente mes excuses : « M’dame si peu respectée, et tant fréquentée, dans le clos de votre maison aux étranges tableaux, aux suites nuptiales pour célibataires, je ne peux entrer, car je ne peux qu’en sortir, à chaque fois, désolé pour moi-même. À moins bien sûr de n’être venu que pour vous, mais je l’avoue, c’est d’un rare… Le plus souvent, nous flirtons du bout des doigts, puis votre rivale, la douleur, m’égrène ses rendez-vous du lendemain, alors je il faut que rentre, Madame, mais chez moi, en moi, où vous Dame Ivresse, ne voulez pas venir : rien ne vous y sied, ni le goût,ni les odeurs, ni les sujets de conversations. Vous une Dame de mes nuits ; en mon cercle polaire, Madame, brille le soleil de mon minuit. Tant de jour n’est pas pour vous » Il faudrait que je vérifie, mais outre les chansons à la gloire de la bière, celle de Mr Funèbre ou la Catholique, qui chantent le convent des amis, plus que le rince-bouteilles, je ne connais pas de chansons de Julos à la gloire de la machine à râper la gueule de bois… I’faudrait que je fasse un papier savant sur l’épicurisme julotique. Mais là ce serait sans doute assez lourd pour demander de légers Bourgueils, les ors lents Alsace, Les tanins revanchards de Bordeaux, le ruissellement faussement anodin des Côte du Rhône, de Juliénas à St-Amour, et le sale crissant dans le crâne des Provence, la douceur insistante de l’Anjou et le parfum de feuille morte d’Arbois, le classicisme de Bourgogne a de quoi faire désirer quelques crus maintenant en retour, Syrah des Pyrénées, Gros Plain Nantais, Gris de Toul, Aumônière de Meuse, avec un Tokay de Hongrie, un Riesling des cotes allemandes, quelques bonnes trouvailles Chiliennes, et bien sur, bien sûr, si « tu amènes Sophie », on trouvera du Frascati.
Quo dicto, des cinq réponses, celles que je préfère, François, ce sont les tiennes, surtout cette femme verger, aux escapades en formes de vertiges… |
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François France |
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Tu m'en diras tant...
Mais il reste nos rencontres : elles nous font par le plaisir qui nous altère, nous retouche, nous défait ; par elles, nous persévérons à devenir nouveaux, par elles ancrés dans l’ici maintenant. Tu lis j’écris, poreux et solidaires, jubilation asymétrique et réciproque offerte. Ainsi l’amour. Comme fourmi dans la poussière, la joie trace des chemins d’exister. Pour vivre la plénitude, nous n’avons pas besoin d’échappée vers le haut.
----- Message d'origine ----- Rien on a rien pris. C’est peut-être cela le truc. J’ai goûté le dessous des canettes jusqu’à respirer le dessous des tapis : rien, sous cette plage, il n’y avait que le pavé de mes possibles. Je ne demande plus à l’ivresse que ce qu’elle peut m’apporter : une illusion, un passe-passe dans la muraille de mes enfermements. Dès lors, depuis des années, quand j’approche de son seuil, je me tiens poli, le chapeau à la main, et présente mes excuses : « M’dame si peu respectée, et tant fréquentée, dans le clos de votre maison aux étranges tableaux, aux suites nuptiales pour célibataires, je ne peux entrer, car je ne peux qu’en sortir, à chaque fois, désolé pour moi-même. À moins bien sûr de n’être venu que pour vous, mais je l’avoue, c’est d’un rare… Le plus souvent, nous flirtons du bout des doigts, puis votre rivale, la douleur, m’égrène ses rendez-vous du lendemain, alors je il faut que rentre, Madame, mais chez moi, en moi, où vous Dame Ivresse, ne voulez pas venir : rien ne vous y sied, ni le goût,ni les odeurs, ni les sujets de conversations. Vous une Dame de mes nuits ; en mon cercle polaire, Madame, brille le soleil de mon minuit. Tant de jour n’est pas pour vous » Il faudrait que je vérifie, mais outre les chansons à la gloire de la bière, celle de Mr Funèbre ou la Catholique, qui chantent le convent des amis, plus que le rince-bouteilles, je ne connais pas de chansons de Julos à la gloire de la machine à râper la gueule de bois… I’faudrait que je fasse un papier savant sur l’épicurisme julotique. Mais là ce serait sans doute assez lourd pour demander de légers Bourgueils, les ors lents Alsace, Les tanins revanchards de Bordeaux, le ruissellement faussement anodin des Côte du Rhône, de Juliénas à St-Amour, et le sale crissant dans le crâne des Provence, la douceur insistante de l’Anjou et le parfum de feuille morte d’Arbois, le classicisme de Bourgogne a de quoi faire désirer quelques crus maintenant en retour, Syrah des Pyrénées, Gros Plain Nantais, Gris de Toul, Aumônière de Meuse, avec un Tokay de Hongrie, un Riesling des cotes allemandes, quelques bonnes trouvailles Chiliennes, et bien sur, bien sûr, si « tu amènes Sophie », on trouvera du Frascati.
Quo dicto, des cinq réponses, celles que je préfère, François, ce sont les tiennes, surtout cette femme verger, aux escapades en formes de vertiges…
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f France |
Posté le: 5/3/2007 18:40 | Sujet du message: complément | |
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Pourquoi ? La merveille insaisissable vagabonde au cœur de nos jours, fouillant les ronces de nos rêves pour un interstice où danser.
----- Message d'origine ----- Tu m'en diras tant...
Mais il reste nos rencontres : elles nous font par le plaisir qui nous altère, nous retouche, nous défait ; par elles, nous persévérons à devenir nouveaux, par elles ancrés dans l’ici maintenant. Tu lis j’écris, poreux et solidaires, jubilation asymétrique et réciproque offerte. Ainsi l’amour. Comme fourmi dans la poussière, la joie trace des chemins d’exister. Pour vivre la plénitude, nous n’avons pas besoin d’échappée vers le haut.
----- Message d'origine ----- Rien on a rien pris. C’est peut-être cela le truc. J’ai goûté le dessous des canettes jusqu’à respirer le dessous des tapis : rien, sous cette plage, il n’y avait que le pavé de mes possibles. Je ne demande plus à l’ivresse que ce qu’elle peut m’apporter : une illusion, un passe-passe dans la muraille de mes enfermements. Dès lors, depuis des années, quand j’approche de son seuil, je me tiens poli, le chapeau à la main, et présente mes excuses : « M’dame si peu respectée, et tant fréquentée, dans le clos de votre maison aux étranges tableaux, aux suites nuptiales pour célibataires, je ne peux entrer, car je ne peux qu’en sortir, à chaque fois, désolé pour moi-même. À moins bien sûr de n’être venu que pour vous, mais je l’avoue, c’est d’un rare… Le plus souvent, nous flirtons du bout des doigts, puis votre rivale, la douleur, m’égrène ses rendez-vous du lendemain, alors je il faut que rentre, Madame, mais chez moi, en moi, où vous Dame Ivresse, ne voulez pas venir : rien ne vous y sied, ni le goût,ni les odeurs, ni les sujets de conversations. Vous une Dame de mes nuits ; en mon cercle polaire, Madame, brille le soleil de mon minuit. Tant de jour n’est pas pour vous » Il faudrait que je vérifie, mais outre les chansons à la gloire de la bière, celle de Mr Funèbre ou la Catholique, qui chantent le convent des amis, plus que le rince-bouteilles, je ne connais pas de chansons de Julos à la gloire de la machine à râper la gueule de bois… I’faudrait que je fasse un papier savant sur l’épicurisme julotique. Mais là ce serait sans doute assez lourd pour demander de légers Bourgueils, les ors lents Alsace, Les tanins revanchards de Bordeaux, le ruissellement faussement anodin des Côte du Rhône, de Juliénas à St-Amour, et le sale crissant dans le crâne des Provence, la douceur insistante de l’Anjou et le parfum de feuille morte d’Arbois, le classicisme de Bourgogne a de quoi faire désirer quelques crus maintenant en retour, Syrah des Pyrénées, Gros Plain Nantais, Gris de Toul, Aumônière de Meuse, avec un Tokay de Hongrie, un Riesling des cotes allemandes, quelques bonnes trouvailles Chiliennes, et bien sur, bien sûr, si « tu amènes Sophie », on trouvera du Frascati.
Quo dicto, des cinq réponses, celles que je préfère, François, ce sont les tiennes, surtout cette femme verger, aux escapades en formes de vertiges…
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Agnès Royaume-Uni |
Posté le: 5/3/2007 19:17 | Sujet du message: RE: couleur bleue- ébauche 1 | |
Email: zen23512@zen.co.uk | |
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Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme!
Non, c’est pour rire ... Il pleut tant que je me demande chaque jour si ma rue en pente crayeuse n’a pas glissé un peu plus vers la mer. Babel et François, vos poèmes blues en écrit bleu du forum, sont ma petite ivresse de ce matin. Hommes chéris, merci !
Voici un peu de bleu. C’est en english, excuses.
Lumbini I remember a pool of blue lotuses Blooming at Lumbini near the dusty highroad, And the miracle of those blue flowers rising So purely from the black waters, told me Far more of the birth of the Enlightened One Than the broken Ashoka column, or ruined shrine. Sangharakshita
----- Message d'origine ----- Les cheveux de Poséidon déroulent tes épaules de sables à grands galops. Je m’en souviens, c’était avant, quand il n’y avait pas d’avant.
Baisse les yeux, et regarde Autour de la lune, ce reflet moiré de l’eau : Il est là Tapi Ce chant sur les reflets des peaux nègres, en quatre notes aveugles Il est là Dans le rivet d’un blouson qui annonce la hanche Tapis En prière sur les céramiques éblouis Baisse les yeux, regarde le ciel dans les vagues Il est là Blotti Dans un acier que les lampes hallucinent Tissé Dans un maquillage trop fort :
Regarde le dans les yeux
Toujours les colères de Poséidon Qui déroule les cheveux de la mer Je m’en souviens : je sais Quand son heure se lève avec moi. Quand je quitte la grève de ta peau Bouclée des colères de la nuit. Baisse les yeux, regarde mon ombre Elle est là, la couleur de nos monde
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Olivette Canada |
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Et comme un enfant, à la fin d'un spectacle, j'ai applaudi en riant très fort, et j'habite seule, alors faut le faire, tout simplement pour vous dire "Crim que c'est beau ce que vous écrivez". Voilà.
----- Message d'origine ----- Pourquoi ? La merveille insaisissable vagabonde au cœur de nos jours, fouillant les ronces de nos rêves pour un interstice où danser.
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Mais il reste nos rencontres : elles nous font par le plaisir qui nous altère, nous retouche, nous défait ; par elles, nous persévérons à devenir nouveaux, par elles ancrés dans l’ici maintenant. Tu lis j’écris, poreux et solidaires, jubilation asymétrique et réciproque offerte. Ainsi l’amour. Comme fourmi dans la poussière, la joie trace des chemins d’exister. Pour vivre la plénitude, nous n’avons pas besoin d’échappée vers le haut.
----- Message d'origine ----- Rien on a rien pris. C’est peut-être cela le truc. J’ai goûté le dessous des canettes jusqu’à respirer le dessous des tapis : rien, sous cette plage, il n’y avait que le pavé de mes possibles. Je ne demande plus à l’ivresse que ce qu’elle peut m’apporter : une illusion, un passe-passe dans la muraille de mes enfermements. Dès lors, depuis des années, quand j’approche de son seuil, je me tiens poli, le chapeau à la main, et présente mes excuses : « M’dame si peu respectée, et tant fréquentée, dans le clos de votre maison aux étranges tableaux, aux suites nuptiales pour célibataires, je ne peux entrer, car je ne peux qu’en sortir, à chaque fois, désolé pour moi-même. À moins bien sûr de n’être venu que pour vous, mais je l’avoue, c’est d’un rare… Le plus souvent, nous flirtons du bout des doigts, puis votre rivale, la douleur, m’égrène ses rendez-vous du lendemain, alors je il faut que rentre, Madame, mais chez moi, en moi, où vous Dame Ivresse, ne voulez pas venir : rien ne vous y sied, ni le goût,ni les odeurs, ni les sujets de conversations. Vous une Dame de mes nuits ; en mon cercle polaire, Madame, brille le soleil de mon minuit. Tant de jour n’est pas pour vous » Il faudrait que je vérifie, mais outre les chansons à la gloire de la bière, celle de Mr Funèbre ou la Catholique, qui chantent le convent des amis, plus que le rince-bouteilles, je ne connais pas de chansons de Julos à la gloire de la machine à râper la gueule de bois… I’faudrait que je fasse un papier savant sur l’épicurisme julotique. Mais là ce serait sans doute assez lourd pour demander de légers Bourgueils, les ors lents Alsace, Les tanins revanchards de Bordeaux, le ruissellement faussement anodin des Côte du Rhône, de Juliénas à St-Amour, et le sale crissant dans le crâne des Provence, la douceur insistante de l’Anjou et le parfum de feuille morte d’Arbois, le classicisme de Bourgogne a de quoi faire désirer quelques crus maintenant en retour, Syrah des Pyrénées, Gros Plain Nantais, Gris de Toul, Aumônière de Meuse, avec un Tokay de Hongrie, un Riesling des cotes allemandes, quelques bonnes trouvailles Chiliennes, et bien sur, bien sûr, si « tu amènes Sophie », on trouvera du Frascati.
Quo dicto, des cinq réponses, celles que je préfère, François, ce sont les tiennes, surtout cette femme verger, aux escapades en formes de vertiges…
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