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Julos France |
Posté le: 22/2/2007 07:13 | Sujet du message: Pauvre Binche pauvre Yannick | |
Email: pagodes@julos.be | |
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Yannick Amba Bongeloa été poignardé à Binche avant- hier, 20février le jour du carnaval,au mardi gras ,Yannick était congolais et habitait Braine- le- Comte près de mon village d'enfance d'Ecaussinnes il avait 17 ans comme Joé poignardé le 12 avril 2006 à la gare centrale à Bruxelles et comme Bart Bonroy 18 ans le 3 février à Ostende comme le directeur de l'institur Cousot de Dinant ce 22 janvier.....
.Au pays des couteaux et des lames C’est bien dangereux de marcher Au pays des bombes, des lance-flammes Vaut mieux pas trop s’aventurer Au pays des haines qui se proclament Même sur la place du marché Il vaut mieux ne pas s’y rendre Si l’on veut sa vie garder.
Si tu tues, tu te tues, pourquoi t’entêtes-tu à tuer tant et tant de gens, monsieur le président, chaque fois que tu ordonnes qu’on tue, tu te tues et tu tues la paix pour tant et tant de temps, pour tant et tant de gens et les gens se vengeant, s’entretuent à tout moment, tout le temps, sais-tu que ceux que tu tues en tuant, c’est toi, ton frère, ta sœur, tes parents l’humanité tout entière, tu la tues d’un coup de dent, d’un seul mot tu jettes la terre tout entière dans le néant à coup de bombes de fusils, de boumboum, de panpan, au nom du sacro, du sacro-saint argent. extraits du livre :" Les chaussettes de l'Archiduchesse" paru aux edititions Point(Seui) Paris Une bougie allumée ce soir pour Yannick
Julos
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Olivette Canada |
Posté le: 22/2/2007 07:50 | Sujet du message: RE: Pauvre Binche pauvre Yannick | |
Email: oluce@videotron.ca | |
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Ce soir, une bougie sera allumée ce soir pour Yannick et ce dans un grand silence.
----- Message d'origine ----- Yannick Amba Bongeloa été poignardé à Binche avant- hier, 20février le jour du carnaval,au mardi gras ,Yannick était congolais et habitait Braine- le- Comte près de mon village d'enfance d'Ecaussinnes il avait 17 ans comme Joé poignardé le 12 avril 2006 à la gare centrale à Bruxelles et comme Bart Bonroy 18 ans le 3 février à Ostende comme le directeur de l'institur Cousot de Dinant ce 22 janvier.....
.Au pays des couteaux et des lames C’est bien dangereux de marcher Au pays des bombes, des lance-flammes Vaut mieux pas trop s’aventurer Au pays des haines qui se proclament Même sur la place du marché Il vaut mieux ne pas s’y rendre Si l’on veut sa vie garder.
Si tu tues, tu te tues, pourquoi t’entêtes-tu à tuer tant et tant de gens, monsieur le président, chaque fois que tu ordonnes qu’on tue, tu te tues et tu tues la paix pour tant et tant de temps, pour tant et tant de gens et les gens se vengeant, s’entretuent à tout moment, tout le temps, sais-tu que ceux que tu tues en tuant, c’est toi, ton frère, ta sœur, tes parents l’humanité tout entière, tu la tues d’un coup de dent, d’un seul mot tu jettes la terre tout entière dans le néant à coup de bombes de fusils, de boumboum, de panpan, au nom du sacro, du sacro-saint argent. extraits du livre :" Les chaussettes de l'Archiduchesse" paru aux edititions Point(Seui) Paris Une bougie allumée ce soir pour Yannick
Julos
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babel |
Posté le: 22/2/2007 07:58 | Sujet du message: RE: Pauvre Binche pauvre Yannick | |
Email: babel@etoiles.net | |
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Qu'importe si on aime la bible ou pas, mais ce souhait qu'on y trouve
et de leurs lances qu'ils forgent des faucilles et de leurs épées des charrues
c'est juste cela je que nous souhaite (Luther King ne s'y était pas trompé)
la vie de chacun est une urgence |
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Moinette Belgique |
Posté le: 22/2/2007 08:03 | Sujet du message: RE: Pauvre Binche pauvre Yannick | |
Email: moinette2@skynet.be | |
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Si de chaque goutte de sang versée par un enfant Jaillissait un coquelicot La Terre ne serait plus bientôt Qu'une énorme boule rouge
Rouge comme la honte qui devrait empourprer nos visages Si nous avions le courage de nous regarder, de nous voir Quand nous passons devant un miroir
Victor Simal/Serge Utge-Royo Chanté par Serge Utge-Royo, sur son CD "Ibéricas"
----- Message d'origine ----- Yannick Amba Bongeloa été poignardé à Binche avant- hier, 20février le jour du carnaval,au mardi gras ,Yannick était congolais et habitait Braine- le- Comte près de mon village d'enfance d'Ecaussinnes il avait 17 ans comme Joé poignardé le 12 avril 2006 à la gare centrale à Bruxelles et comme Bart Bonroy 18 ans le 3 février à Ostende comme le directeur de l'institur Cousot de Dinant ce 22 janvier.....
.Au pays des couteaux et des lames C’est bien dangereux de marcher Au pays des bombes, des lance-flammes Vaut mieux pas trop s’aventurer Au pays des haines qui se proclament Même sur la place du marché Il vaut mieux ne pas s’y rendre Si l’on veut sa vie garder.
Si tu tues, tu te tues, pourquoi t’entêtes-tu à tuer tant et tant de gens, monsieur le président, chaque fois que tu ordonnes qu’on tue, tu te tues et tu tues la paix pour tant et tant de temps, pour tant et tant de gens et les gens se vengeant, s’entretuent à tout moment, tout le temps, sais-tu que ceux que tu tues en tuant, c’est toi, ton frère, ta sœur, tes parents l’humanité tout entière, tu la tues d’un coup de dent, d’un seul mot tu jettes la terre tout entière dans le néant à coup de bombes de fusils, de boumboum, de panpan, au nom du sacro, du sacro-saint argent. extraits du livre :" Les chaussettes de l'Archiduchesse" paru aux edititions Point(Seui) Paris Une bougie allumée ce soir pour Yannick
Julos
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Françoise Belgique |
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Oui Julos, la ville de Binche est en deuil. Le carnaval était au maximum de son effervescence. La foule était immense, le soleil avait été de la partie pendant les 3 jours. Les gilles étaient très heureux, ils avaient pu garder leur chapeau l’après-midi. Le soir était venu et c’est au feu de bingales rougissant les pavés que les sabots claquaient au son des roulements de tambours L’avancement des heures les avaient rendu de plus en plus entraînants. Le cortège du soir était arrivé sur la grand’place et les gilles faisaient un immense rondeau entourant les musiciens de toutes les sociétés réunies. Les lumières de la ville s’étaient éteintes et le feu d’artifice jetait ses plus belles fusées. J’avais eu la chance de me trouver en plein milieu de la place, juste à côté du chef d’orchestre. Le spectacle était féerique, il aurait fallu des yeux devant, derrière, de la tête aux pieds pour voir partout à la fois les pluies d’étoiles, les moulinets en cascades, les étincelles multicolores. Les « binchoux » reprenaient en chantant les airs connus. J’avais la chance de me trouver en plein milieu de la grand’ place mais la foule immense se pressait derrière les barrières Nadar et certains n’étaient pas parvenus à monter jusque sur la place. Ils ne pouvaient profiter du spectacle que des rues et ruelles avoisinantes en levant les yeux vers le ciel éclairé des gigantesques lustres de pépites multicolores enflammées. A quelques pas de nous dans le silence de notre ignorance se jouait le terrible drame. Nous avons entendu les sirènes de l’ambulance et de la police. Quelques inquiétudes mais la musique continuait jusqu’au bouquet final dans l’insouciance, loin d’imaginer qu’une vie était en train de s’éteindre au milieu de la foule inconsciente. Lorsque les lumières se sont rallumées, nous nous sommes dirigés vers l’étroite rue Notre Dame, nous ne pouvions plus avancer ni reculer, l’ambulance bloquait le chemin. Nous étions pris comme dans un étau, mais personne ne pouvait imaginer l’horreur. Lorsque le passage fut enfin libéré, j’ai traversé la ville, des musiques sortaient de tous les bistrots, les gens dansaient sur la rue. J’ai rejoins la voiture et je suis rentrée à Ressaix. Valentin m’a suivi avec son frère une demi heure plus tard. Je n’ai appris que mercredi matin. Le mercredi des cendres, Je suis bouleversée. Comment tant de réjouissances peuvent elles être entachées de sang, de mort ? Que faire et que dire ? Ce matin, je suis allée faire quelques courses à Binche. La tristesse se lisait sur tous les visages. La stupeur et l’incompréhension alimentent les conversations. La ville est en deuil, la Belgique est en deuil, le monde est en deuil. Mais au-delà du deuil, il y a la peur des parents, des adolescents, des questions sans réponse, des pourquoi et des comment, des qu’aurions nous pu faire ?
----- Message d'origine ----- Yannick Amba Bongeloa été poignardé à Binche avant- hier, 20février le jour du carnaval,au mardi gras ,Yannick était congolais et habitait Braine- le- Comte près de mon village d'enfance d'Ecaussinnes il avait 17 ans comme Joé poignardé le 12 avril 2006 à la gare centrale à Bruxelles et comme Bart Bonroy 18 ans le 3 février à Ostende comme le directeur de l'institur Cousot de Dinant ce 22 janvier.....
.Au pays des couteaux et des lames C’est bien dangereux de marcher Au pays des bombes, des lance-flammes Vaut mieux pas trop s’aventurer Au pays des haines qui se proclament Même sur la place du marché Il vaut mieux ne pas s’y rendre Si l’on veut sa vie garder.
Si tu tues, tu te tues, pourquoi t’entêtes-tu à tuer tant et tant de gens, monsieur le président, chaque fois que tu ordonnes qu’on tue, tu te tues et tu tues la paix pour tant et tant de temps, pour tant et tant de gens et les gens se vengeant, s’entretuent à tout moment, tout le temps, sais-tu que ceux que tu tues en tuant, c’est toi, ton frère, ta sœur, tes parents l’humanité tout entière, tu la tues d’un coup de dent, d’un seul mot tu jettes la terre tout entière dans le néant à coup de bombes de fusils, de boumboum, de panpan, au nom du sacro, du sacro-saint argent. extraits du livre :" Les chaussettes de l'Archiduchesse" paru aux edititions Point(Seui) Paris Une bougie allumée ce soir pour Yannick
Julos
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jacques |
Posté le: 22/2/2007 10:16 | Sujet du message: RE: Pauvre Binche pauvre Yannick | |
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t'en rappelles tu Binche était calme ce matin là faisait beau et frais flottait comme une présence de Gilles tu m'en disais l'histoire
ce soir une bougie un phare
jac
----- Message d'origine ----- Oui Julos, la ville de Binche est en deuil. Le carnaval était au maximum de son effervescence. La foule était immense, le soleil avait été de la partie pendant les 3 jours. Les gilles étaient très heureux, ils avaient pu garder leur chapeau l’après-midi. Le soir était venu et c’est au feu de bingales rougissant les pavés que les sabots claquaient au son des roulements de tambours L’avancement des heures les avaient rendu de plus en plus entraînants. Le cortège du soir était arrivé sur la grand’place et les gilles faisaient un immense rondeau entourant les musiciens de toutes les sociétés réunies. Les lumières de la ville s’étaient éteintes et le feu d’artifice jetait ses plus belles fusées. J’avais eu la chance de me trouver en plein milieu de la place, juste à côté du chef d’orchestre. Le spectacle était féerique, il aurait fallu des yeux devant, derrière, de la tête aux pieds pour voir partout à la fois les pluies d’étoiles, les moulinets en cascades, les étincelles multicolores. Les « binchoux » reprenaient en chantant les airs connus. J’avais la chance de me trouver en plein milieu de la grand’ place mais la foule immense se pressait derrière les barrières Nadar et certains n’étaient pas parvenus à monter jusque sur la place. Ils ne pouvaient profiter du spectacle que des rues et ruelles avoisinantes en levant les yeux vers le ciel éclairé des gigantesques lustres de pépites multicolores enflammées. A quelques pas de nous dans le silence de notre ignorance se jouait le terrible drame. Nous avons entendu les sirènes de l’ambulance et de la police. Quelques inquiétudes mais la musique continuait jusqu’au bouquet final dans l’insouciance, loin d’imaginer qu’une vie était en train de s’éteindre au milieu de la foule inconsciente. Lorsque les lumières se sont rallumées, nous nous sommes dirigés vers l’étroite rue Notre Dame, nous ne pouvions plus avancer ni reculer, l’ambulance bloquait le chemin. Nous étions pris comme dans un étau, mais personne ne pouvait imaginer l’horreur. Lorsque le passage fut enfin libéré, j’ai traversé la ville, des musiques sortaient de tous les bistrots, les gens dansaient sur la rue. J’ai rejoins la voiture et je suis rentrée à Ressaix. Valentin m’a suivi avec son frère une demi heure plus tard. Je n’ai appris que mercredi matin. Le mercredi des cendres, Je suis bouleversée. Comment tant de réjouissances peuvent elles être entachées de sang, de mort ? Que faire et que dire ? Ce matin, je suis allée faire quelques courses à Binche. La tristesse se lisait sur tous les visages. La stupeur et l’incompréhension alimentent les conversations. La ville est en deuil, la Belgique est en deuil, le monde est en deuil. Mais au-delà du deuil, il y a la peur des parents, des adolescents, des questions sans réponse, des pourquoi et des comment, des qu’aurions nous pu faire ?
----- Message d'origine ----- Yannick Amba Bongeloa été poignardé à Binche avant- hier, 20février le jour du carnaval,au mardi gras ,Yannick était congolais et habitait Braine- le- Comte près de mon village d'enfance d'Ecaussinnes il avait 17 ans comme Joé poignardé le 12 avril 2006 à la gare centrale à Bruxelles et comme Bart Bonroy 18 ans le 3 février à Ostende comme le directeur de l'institur Cousot de Dinant ce 22 janvier.....
.Au pays des couteaux et des lames C’est bien dangereux de marcher Au pays des bombes, des lance-flammes Vaut mieux pas trop s’aventurer Au pays des haines qui se proclament Même sur la place du marché Il vaut mieux ne pas s’y rendre Si l’on veut sa vie garder.
Si tu tues, tu te tues, pourquoi t’entêtes-tu à tuer tant et tant de gens, monsieur le président, chaque fois que tu ordonnes qu’on tue, tu te tues et tu tues la paix pour tant et tant de temps, pour tant et tant de gens et les gens se vengeant, s’entretuent à tout moment, tout le temps, sais-tu que ceux que tu tues en tuant, c’est toi, ton frère, ta sœur, tes parents l’humanité tout entière, tu la tues d’un coup de dent, d’un seul mot tu jettes la terre tout entière dans le néant à coup de bombes de fusils, de boumboum, de panpan, au nom du sacro, du sacro-saint argent. extraits du livre :" Les chaussettes de l'Archiduchesse" paru aux edititions Point(Seui) Paris Une bougie allumée ce soir pour Yannick
Julos
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Françoise Belgique |
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Oui, Jacques, je me rappelle de ce petit matin, je me souviens des jours passés avec Agnès et Robert, je me souviens de vous avoir invités amis du forum et d’ailleurs, de vous avoir invité à venir goûter le champagne du matin, les oranges de l’après midi, les gâteaux en forme de masque au massepain. Je savais que ce mercredi soir, le journal d’Antenne Centre allait être consacré au carnaval et que vous alliez pouvoir vous en imprégner. Alors avant de vous en informer, j’ai voulu regarder la première diffusion et la grande tristesse du premier titre m’a enlevé toute envie de vous en parler. J’ai un sentiment de remord, de culpabilité, je n’ai plus le cœur à la fête.
----- Message d'origine ----- t'en rappelles tu Binche était calme ce matin là faisait beau et frais flottait comme une présence de Gilles tu m'en disais l'histoire
ce soir une bougie un phare
jac
----- Message d'origine ----- Oui Julos, la ville de Binche est en deuil. Le carnaval était au maximum de son effervescence. La foule était immense, le soleil avait été de la partie pendant les 3 jours. Les gilles étaient très heureux, ils avaient pu garder leur chapeau l’après-midi. Le soir était venu et c’est au feu de bingales rougissant les pavés que les sabots claquaient au son des roulements de tambours L’avancement des heures les avaient rendu de plus en plus entraînants. Le cortège du soir était arrivé sur la grand’place et les gilles faisaient un immense rondeau entourant les musiciens de toutes les sociétés réunies. Les lumières de la ville s’étaient éteintes et le feu d’artifice jetait ses plus belles fusées. J’avais eu la chance de me trouver en plein milieu de la place, juste à côté du chef d’orchestre. Le spectacle était féerique, il aurait fallu des yeux devant, derrière, de la tête aux pieds pour voir partout à la fois les pluies d’étoiles, les moulinets en cascades, les étincelles multicolores. Les « binchoux » reprenaient en chantant les airs connus. J’avais la chance de me trouver en plein milieu de la grand’ place mais la foule immense se pressait derrière les barrières Nadar et certains n’étaient pas parvenus à monter jusque sur la place. Ils ne pouvaient profiter du spectacle que des rues et ruelles avoisinantes en levant les yeux vers le ciel éclairé des gigantesques lustres de pépites multicolores enflammées. A quelques pas de nous dans le silence de notre ignorance se jouait le terrible drame. Nous avons entendu les sirènes de l’ambulance et de la police. Quelques inquiétudes mais la musique continuait jusqu’au bouquet final dans l’insouciance, loin d’imaginer qu’une vie était en train de s’éteindre au milieu de la foule inconsciente. Lorsque les lumières se sont rallumées, nous nous sommes dirigés vers l’étroite rue Notre Dame, nous ne pouvions plus avancer ni reculer, l’ambulance bloquait le chemin. Nous étions pris comme dans un étau, mais personne ne pouvait imaginer l’horreur. Lorsque le passage fut enfin libéré, j’ai traversé la ville, des musiques sortaient de tous les bistrots, les gens dansaient sur la rue. J’ai rejoins la voiture et je suis rentrée à Ressaix. Valentin m’a suivi avec son frère une demi heure plus tard. Je n’ai appris que mercredi matin. Le mercredi des cendres, Je suis bouleversée. Comment tant de réjouissances peuvent elles être entachées de sang, de mort ? Que faire et que dire ? Ce matin, je suis allée faire quelques courses à Binche. La tristesse se lisait sur tous les visages. La stupeur et l’incompréhension alimentent les conversations. La ville est en deuil, la Belgique est en deuil, le monde est en deuil. Mais au-delà du deuil, il y a la peur des parents, des adolescents, des questions sans réponse, des pourquoi et des comment, des qu’aurions nous pu faire ?
----- Message d'origine ----- Yannick Amba Bongeloa été poignardé à Binche avant- hier, 20février le jour du carnaval,au mardi gras ,Yannick était congolais et habitait Braine- le- Comte près de mon village d'enfance d'Ecaussinnes il avait 17 ans comme Joé poignardé le 12 avril 2006 à la gare centrale à Bruxelles et comme Bart Bonroy 18 ans le 3 février à Ostende comme le directeur de l'institur Cousot de Dinant ce 22 janvier.....
.Au pays des couteaux et des lames C’est bien dangereux de marcher Au pays des bombes, des lance-flammes Vaut mieux pas trop s’aventurer Au pays des haines qui se proclament Même sur la place du marché Il vaut mieux ne pas s’y rendre Si l’on veut sa vie garder.
Si tu tues, tu te tues, pourquoi t’entêtes-tu à tuer tant et tant de gens, monsieur le président, chaque fois que tu ordonnes qu’on tue, tu te tues et tu tues la paix pour tant et tant de temps, pour tant et tant de gens et les gens se vengeant, s’entretuent à tout moment, tout le temps, sais-tu que ceux que tu tues en tuant, c’est toi, ton frère, ta sœur, tes parents l’humanité tout entière, tu la tues d’un coup de dent, d’un seul mot tu jettes la terre tout entière dans le néant à coup de bombes de fusils, de boumboum, de panpan, au nom du sacro, du sacro-saint argent. extraits du livre :" Les chaussettes de l'Archiduchesse" paru aux edititions Point(Seui) Paris Une bougie allumée ce soir pour Yannick
Julos
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anouk Belgique |
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Mais dans quel état doit se trouver maintenant le ou les agresseurs? qu'ils soient retrouvés. Je pense surtout à la douleur de la famille et des proches de Yannick, Encore un mot sur cette terre que je ne cesse de répéter chaque jour : INJUSTICE
----- Message d'origine ----- Oui, Jacques, je me rappelle de ce petit matin, je me souviens des jours passés avec Agnès et Robert, je me souviens de vous avoir invités amis du forum et d’ailleurs, de vous avoir invité à venir goûter le champagne du matin, les oranges de l’après midi, les gâteaux en forme de masque au massepain. Je savais que ce mercredi soir, le journal d’Antenne Centre allait être consacré au carnaval et que vous alliez pouvoir vous en imprégner. Alors avant de vous en informer, j’ai voulu regarder la première diffusion et la grande tristesse du premier titre m’a enlevé toute envie de vous en parler. J’ai un sentiment de remord, de culpabilité, je n’ai plus le cœur à la fête.
----- Message d'origine ----- t'en rappelles tu Binche était calme ce matin là faisait beau et frais flottait comme une présence de Gilles tu m'en disais l'histoire
ce soir une bougie un phare
jac
----- Message d'origine ----- Oui Julos, la ville de Binche est en deuil. Le carnaval était au maximum de son effervescence. La foule était immense, le soleil avait été de la partie pendant les 3 jours. Les gilles étaient très heureux, ils avaient pu garder leur chapeau l’après-midi. Le soir était venu et c’est au feu de bingales rougissant les pavés que les sabots claquaient au son des roulements de tambours L’avancement des heures les avaient rendu de plus en plus entraînants. Le cortège du soir était arrivé sur la grand’place et les gilles faisaient un immense rondeau entourant les musiciens de toutes les sociétés réunies. Les lumières de la ville s’étaient éteintes et le feu d’artifice jetait ses plus belles fusées. J’avais eu la chance de me trouver en plein milieu de la place, juste à côté du chef d’orchestre. Le spectacle était féerique, il aurait fallu des yeux devant, derrière, de la tête aux pieds pour voir partout à la fois les pluies d’étoiles, les moulinets en cascades, les étincelles multicolores. Les « binchoux » reprenaient en chantant les airs connus. J’avais la chance de me trouver en plein milieu de la grand’ place mais la foule immense se pressait derrière les barrières Nadar et certains n’étaient pas parvenus à monter jusque sur la place. Ils ne pouvaient profiter du spectacle que des rues et ruelles avoisinantes en levant les yeux vers le ciel éclairé des gigantesques lustres de pépites multicolores enflammées. A quelques pas de nous dans le silence de notre ignorance se jouait le terrible drame. Nous avons entendu les sirènes de l’ambulance et de la police. Quelques inquiétudes mais la musique continuait jusqu’au bouquet final dans l’insouciance, loin d’imaginer qu’une vie était en train de s’éteindre au milieu de la foule inconsciente. Lorsque les lumières se sont rallumées, nous nous sommes dirigés vers l’étroite rue Notre Dame, nous ne pouvions plus avancer ni reculer, l’ambulance bloquait le chemin. Nous étions pris comme dans un étau, mais personne ne pouvait imaginer l’horreur. Lorsque le passage fut enfin libéré, j’ai traversé la ville, des musiques sortaient de tous les bistrots, les gens dansaient sur la rue. J’ai rejoins la voiture et je suis rentrée à Ressaix. Valentin m’a suivi avec son frère une demi heure plus tard. Je n’ai appris que mercredi matin. Le mercredi des cendres, Je suis bouleversée. Comment tant de réjouissances peuvent elles être entachées de sang, de mort ? Que faire et que dire ? Ce matin, je suis allée faire quelques courses à Binche. La tristesse se lisait sur tous les visages. La stupeur et l’incompréhension alimentent les conversations. La ville est en deuil, la Belgique est en deuil, le monde est en deuil. Mais au-delà du deuil, il y a la peur des parents, des adolescents, des questions sans réponse, des pourquoi et des comment, des qu’aurions nous pu faire ?
----- Message d'origine ----- Yannick Amba Bongeloa été poignardé à Binche avant- hier, 20février le jour du carnaval,au mardi gras ,Yannick était congolais et habitait Braine- le- Comte près de mon village d'enfance d'Ecaussinnes il avait 17 ans comme Joé poignardé le 12 avril 2006 à la gare centrale à Bruxelles et comme Bart Bonroy 18 ans le 3 février à Ostende comme le directeur de l'institur Cousot de Dinant ce 22 janvier.....
.Au pays des couteaux et des lames C’est bien dangereux de marcher Au pays des bombes, des lance-flammes Vaut mieux pas trop s’aventurer Au pays des haines qui se proclament Même sur la place du marché Il vaut mieux ne pas s’y rendre Si l’on veut sa vie garder.
Si tu tues, tu te tues, pourquoi t’entêtes-tu à tuer tant et tant de gens, monsieur le président, chaque fois que tu ordonnes qu’on tue, tu te tues et tu tues la paix pour tant et tant de temps, pour tant et tant de gens et les gens se vengeant, s’entretuent à tout moment, tout le temps, sais-tu que ceux que tu tues en tuant, c’est toi, ton frère, ta sœur, tes parents l’humanité tout entière, tu la tues d’un coup de dent, d’un seul mot tu jettes la terre tout entière dans le néant à coup de bombes de fusils, de boumboum, de panpan, au nom du sacro, du sacro-saint argent. extraits du livre :" Les chaussettes de l'Archiduchesse" paru aux edititions Point(Seui) Paris Une bougie allumée ce soir pour Yannick
Julos
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