le forum de julos

Forum créé le 15/10/2003 12:08

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Auteur Message
   Trier par date décroissante
babel
Posté le:
21/2/2007 12:16
Sujet du message:
Toutes blessent
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Email:
babel@etoiles.net
 
Mars tantôt voudra revenir me promener
Par des chemins giboulés voulus inquiétants
Des nuages bas, les lueurs blanches guettant
Fiers de leurs bravades : ah puissent-ils savoir
Combien leurs parades ne sont que carnaval ?

Allez ! Sonnez sonnettes ! Trompettes, trompez !

Mars demain voudra encore être pardonné
D’avoir pris d’assaut nos réveils et le printemps
Lui-même soufflera sur les papiers s’envolant
Ravivant un tison un éclat dans le soir
Une autre parade pour un autre carnaval

Allez ! Tonnez tonnerres! Averses, trempez !

Mars déguisé en douceurs, viendra emporter
Les bassins, les canaux, dans le frais, débordant
De papiers-cristal rubis, de brumes s’élevant
Jusqu’à devenir un soleil un encensoir
Où déjà l’été parade son carnaval

Mars, reviens vite : je t’ai déjà pardonné,
Tes colères sont des baisers de bourgeons et de fleurs
Tes masques sont des comptines, des charades
Comment t’en vouloir quand tu ne fais que passer ?
 

Françoise
Belgique
Posté le:
21/2/2007 12:40
Sujet du message:
Un de mes premiers amours en poésie
Répondre            
Email:
françoise.michel@swing.be
 
Premier sourire de printemps

Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
II repasse des collerettes
Et cisèle des boutons-d'or.

Dans le verger et dans la vigne,
II s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.

La nature au lit se repose ;
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rosé
Dans leur corset de velours vert.

Tout en composant des solfèges
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
II sème aux prés les perce-neige
Et les violettes au bois.

Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.

Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
II met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
II dit : « Printemps, tu peux venir ! »

Théophile Gautier



----- Message d'origine -----
Mars tantôt voudra revenir me promener
Par des chemins giboulés voulus inquiétants
Des nuages bas, les lueurs blanches guettant
Fiers de leurs bravades : ah puissent-ils savoir
Combien leurs parades ne sont que carnaval ?

Allez ! Sonnez sonnettes ! Trompettes, trompez !

Mars demain voudra encore être pardonné
D’avoir pris d’assaut nos réveils et le printemps
Lui-même soufflera sur les papiers s’envolant
Ravivant un tison un éclat dans le soir
Une autre parade pour un autre carnaval

Allez ! Tonnez tonnerres! Averses, trempez !

Mars déguisé en douceurs, viendra emporter
Les bassins, les canaux, dans le frais, débordant
De papiers-cristal rubis, de brumes s’élevant
Jusqu’à devenir un soleil un encensoir
Où déjà l’été parade son carnaval

Mars, reviens vite : je t’ai déjà pardonné,
Tes colères sont des baisers de bourgeons et de fleurs
Tes masques sont des comptines, des charades
Comment t’en vouloir quand tu ne fais que passer ?

 

jenofa
France
Posté le:
23/2/2007 08:41
Sujet du message:
RE: Un de mes premiers amours en poésie
Répondre            
Email:
verts.pb@free.fr
 
Au centre du village, l'église massive est surmontée d'un cadran solaire où tout un chacun peut lire " Vulnerant omnes, ultima necat " ( Toutes les heures blessent, la derniére tue. Une première église consacrée à St Vincent de Xaintes évêque de Dax existait sur l'emplacement actuel vers l'an 300. Au Xéme siècle une église plus importante fut élevée, on y retrouve quelques traces dans le soubassement et dans l'église actuelle construite après un incendie vers 1550. C'est l'une des plus anciennes églises du Pays Basque.



----- Message d'origine -----
Premier sourire de printemps

Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
II repasse des collerettes
Et cisèle des boutons-d'or.

Dans le verger et dans la vigne,
II s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.

La nature au lit se repose ;
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rosé
Dans leur corset de velours vert.

Tout en composant des solfèges
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
II sème aux prés les perce-neige
Et les violettes au bois.

Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.

Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
II met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
II dit : « Printemps, tu peux venir ! »

Théophile Gautier



----- Message d'origine -----
Mars tantôt voudra revenir me promener
Par des chemins giboulés voulus inquiétants
Des nuages bas, les lueurs blanches guettant
Fiers de leurs bravades : ah puissent-ils savoir
Combien leurs parades ne sont que carnaval ?

Allez ! Sonnez sonnettes ! Trompettes, trompez !

Mars demain voudra encore être pardonné
D’avoir pris d’assaut nos réveils et le printemps
Lui-même soufflera sur les papiers s’envolant
Ravivant un tison un éclat dans le soir
Une autre parade pour un autre carnaval

Allez ! Tonnez tonnerres! Averses, trempez !

Mars déguisé en douceurs, viendra emporter
Les bassins, les canaux, dans le frais, débordant
De papiers-cristal rubis, de brumes s’élevant
Jusqu’à devenir un soleil un encensoir
Où déjà l’été parade son carnaval

Mars, reviens vite : je t’ai déjà pardonné,
Tes colères sont des baisers de bourgeons et de fleurs
Tes masques sont des comptines, des charades
Comment t’en vouloir quand tu ne fais que passer ?


 

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