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Léon France |
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Cela paraît intéressant. Il a l'air bien...
Léon
----- Message d'origine ----- je ne connais pas assez cet homme qui me plaît assez bien et tente d'être candidat PS en France dans l'indifférence générale... ce titre d'un de ces livres me semble tout à fait ad hoc dans ce contexte :
"Changer le pansement ou penser le changement ?"
Pierre Larrouturou, dommage que ce ne soit pas possible de t'entendre ! |
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babel |
Posté le: 12/2/2007 09:41 | Sujet du message: déjà en 2002, Pierre Larrouturou | |
Email: babel@etoiles.net | |
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je ne connais pas assez cet homme qui me plaît assez bien et tente d'être candidat PS en France dans l'indifférence générale... ce titre d'un de ces livres me semble tout à fait ad hoc dans ce contexte :
"Changer le pansement ou penser le changement ?"
Pierre Larrouturou, dommage que ce ne soit pas possible de t'entendre ! |
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Jilber France |
Posté le: 12/2/2007 03:06 | Sujet du message: Déjà en 1864, le Chef Seattle disait: | |
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"Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants, et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli. Il traite sa mère, la terre, et son père, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les petites perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert.
Je ne sais pas. Nos mœurs sont différentes des vôtres. La vue de vos villes fait mal aux yeux de l'homme rouge. Mais peut être est-ce parce que l'homme rouge est un sauvage et ne comprend pas ?
Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas ?
Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l'homme ne peut entendre le cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit? Je suis un homme rouge et jne comprends pas.
L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face de l'étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.
L'air est précieux pour l'homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle -la bête, l'arbre et l'homme, ils partagent tous le même souffle. L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l'homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés. (...) Nous savons au moins ceci: la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.
Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie: il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même."
Extrait du livre "Pieds nus sur la terre sacrée" |
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Julos Belgique |
Posté le: 12/2/2007 02:27 | Sujet du message: Shaman de Sarayacu | |
Email: pagodes@julos.be | |
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Message du Chamane et des responsables de la communauté de Sarayacu
Nous sommes responsables de ce que la nature nous procure. Pour vivre en harmonie avec elle, nous devons l'utiliser rationnellement et vivre dans un environnement sain, en bonne santé physique et mentale.
Tout ce qui existe dans l'humanité a une raison d'exister, les ressources naturelles ne sont pas une exception, le pétrole n'est pas une exception. Pour beaucoup d'individus, ce que je dis pourrait sonner poétique et irréel, pourtant, ce que je dis est réel comme la vie même.
La nature a une vie propre, les fleuves, les lacs, les montagnes, les arbres et tout ce qui existe dans la nature a une vie propre. Attenter contre eux signifie occasionner imprudemment un déséquilibre irréversible. Les désastres naturels restent pour beaucoup inexplicables, nous les entendons comme la protestation de la Mère Nature voulant se faire entendre.
En 80 ans de vie, j'ai vu beaucoup de transformations, la nature que nous défendons aujourd'hui n'est déjà plus ce qu'elle était avant l'entrée de la compagnie Shell. Notre nature s'est détériorée. Avec douleur nous avons observé l'extinction de beaucoup d'espèces, dans les lacs, nous rencontrions morts les grands anacondas, les dauphins, les loups d' "eau douce, les caïmans. Peu à peu les êtres des fleuves et montagnes ont cherché refuge, se sont soignés car la Mère Nature peut rétablir tout mais avec beaucoup de temps.
Le pétrole tant convoité pour sa valeur économique n'est autre que le sang qui donne vie à la Mère-Terre et à la nature. Certains prennent le sang de son corps et lui donnent la mort. Ceux qui exploitent le pétrole demandent à la nature de rester sans réaction face à l'égorgement de la Mère-Terre, c'est illogique. A quoi va leur servir tout l'argent du monde si leur chemin les conduit à la mort ? Les châteaux et les grands édifices sont-ils immunisés à la réaction de la nature, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les inondations, les tempêtes ne les affecteraient-ils pas ? L'humanité se rendra sans doute compte qu'elle s'est trompée et s'est autodétruite, mais il sera trop tard.
Beaucoup de jeunes qui n'ont pas vécu suffisamment pour apprécier ce qu'ils sont croient que, sortis de la communauté, ils peuvent décider de la vie de la communauté sans demander l'opinion des anciens, il ne se rendent pas compte qu'ils vont à leur propre malheur, vivre dignement est important. Beaucoup de jeunes qui demandent l'entrée des pétroliers et parlent au nom de la communauté disent qu'ils vont construire le développement des communautés alors qu'ils n'ont pas la plus petite idée ce que le développement veut dire, ils veulent copier, perdant leur identité et leur dignité. La perte d'identité revêt beaucoup de formes, mais la pire est d'attenter aux principes que nous sommes. Une personne peut-être dans une quelconque partie du monde, en relation avec d'autres peuples, et ne pas perdre sans identité car il est conscient de qui il est.
A vous tous, je vous demande instamment d'aider à préserver l'humanité en respectant la tere et le Mère Nature, si chaque individu s'y met la vie continuera.
Sabinon Atanacio Gualinga Cuji, représentant shaman de la communauté de Quichua Sarayacu
Texte diffusé à l'occasion de la visite de Don Sabino à Liège |
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