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Auteur Message
   Trier par date décroissante
Julos
Belgique
Posté le:
12/2/2007 02:27
Sujet du message:
Shaman de Sarayacu
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Email:
pagodes@julos.be
 



Message du Chamane et des responsables de la communauté de Sarayacu
 

Nous sommes responsables de ce que la nature nous procure. Pour vivre en harmonie
avec elle, nous devons l'utiliser rationnellement et vivre dans un environnement sain,
en bonne santé physique et mentale.



Tout ce qui existe dans l'humanité a une raison d'exister, les ressources naturelles ne
sont pas une exception, le pétrole n'est pas une exception. Pour beaucoup d'individus,
ce que je dis pourrait sonner poétique et irréel, pourtant, ce que je dis est réel comme
la vie même.

La nature a une vie propre, les fleuves, les lacs, les montagnes, les arbres et tout ce
qui existe dans la nature a une vie propre. Attenter contre eux signifie occasionner
imprudemment un déséquilibre irréversible. Les désastres naturels restent pour
beaucoup inexplicables, nous les entendons comme la protestation de la Mère Nature
voulant se faire entendre.

En 80 ans de vie, j'ai vu beaucoup de transformations, la nature que nous défendons
aujourd'hui n'est déjà plus ce qu'elle était avant l'entrée de la compagnie Shell. Notre
nature s'est détériorée. Avec douleur nous avons observé l'extinction de beaucoup
d'espèces, dans les lacs, nous rencontrions morts les grands anacondas, les dauphins,
les loups d' "eau douce, les caïmans. Peu à peu les êtres des fleuves et montagnes ont
cherché refuge, se sont soignés car la Mère Nature peut rétablir tout mais avec
beaucoup de temps.

Le pétrole tant convoité pour sa valeur économique n'est autre que le sang qui donne
vie à la Mère-Terre et à la nature. Certains prennent le sang de son corps et lui
donnent la mort. Ceux qui exploitent le pétrole demandent à la nature de rester sans
réaction face à l'égorgement de la Mère-Terre, c'est illogique. A quoi va leur servir tout
l'argent du monde si leur chemin les conduit à la mort ? Les châteaux et les grands
édifices sont-ils immunisés à la réaction de la nature, les tremblements de terre, les
éruptions volcaniques, les inondations, les tempêtes ne les affecteraient-ils pas ?
L'humanité se rendra sans doute compte qu'elle s'est trompée et s'est autodétruite,
mais il sera trop tard.

Beaucoup de jeunes qui n'ont pas vécu suffisamment pour apprécier ce qu'ils sont
croient que, sortis de la communauté, ils peuvent décider de la vie de la communauté
sans demander l'opinion des anciens, il ne se rendent pas compte qu'ils vont à leur
propre malheur, vivre dignement est important. Beaucoup de jeunes qui demandent
l'entrée des pétroliers et parlent au nom de la communauté disent qu'ils vont
construire le développement des communautés alors qu'ils n'ont pas la plus petite idée
ce que le développement veut dire, ils veulent copier, perdant leur identité et leur
dignité. La perte d'identité revêt beaucoup de formes, mais la pire est d'attenter aux
principes que nous sommes. Une personne peut-être dans une quelconque partie du
monde, en relation avec d'autres peuples, et ne pas perdre sans identité car il est
conscient de qui il est.

A vous tous, je vous demande instamment d'aider à préserver l'humanité en respectant
la tere et le Mère Nature, si chaque individu s'y met la vie continuera.

Sabinon Atanacio Gualinga Cuji, représentant shaman de la communauté de Quichua
Sarayacu

Texte diffusé à l'occasion de la visite de Don Sabino à Liège
 

Jilber
France
Posté le:
12/2/2007 03:06
Sujet du message:
Déjà en 1864, le Chef Seattle disait:
Répondre            
 
"Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants, et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli. Il traite sa mère, la terre, et son père, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les petites perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert.

Je ne sais pas. Nos mœurs sont différentes des vôtres. La vue de vos villes fait mal aux yeux de l'homme rouge. Mais peut être est-ce parce que l'homme rouge est un sauvage et ne comprend pas ?

Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas ?

Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l'homme ne peut entendre le cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit? Je suis un homme rouge et jne comprends pas.

L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face de l'étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.

L'air est précieux pour l'homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle -la bête, l'arbre et l'homme, ils partagent tous le même souffle. L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l'homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés.
(...)
Nous savons au moins ceci: la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.

Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie: il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même."

Extrait du livre "Pieds nus sur la terre sacrée"
 

babel
Posté le:
12/2/2007 09:41
Sujet du message:
déjà en 2002, Pierre Larrouturou
Répondre            
Email:
babel@etoiles.net
 
je ne connais pas assez cet homme qui me plaît assez bien et tente d'être candidat PS
en France dans l'indifférence générale...
ce titre d'un de ces livres me semble tout à fait ad hoc dans ce contexte :

"Changer le pansement ou penser le changement ?"

Pierre Larrouturou, dommage que ce ne soit pas possible de t'entendre !
 

Léon
France
Posté le:
12/2/2007 13:45
Sujet du message:
RE: déjà en 2002, Pierre Larrouturou
Répondre            
Email:
violette6915@orange.fr
 
Cela paraît intéressant. Il a l'air bien...

Léon


----- Message d'origine -----
je ne connais pas assez cet homme qui me plaît assez bien et tente d'être candidat PS
en France dans l'indifférence générale...
ce titre d'un de ces livres me semble tout à fait ad hoc dans ce contexte :

"Changer le pansement ou penser le changement ?"

Pierre Larrouturou, dommage que ce ne soit pas possible de t'entendre !
 

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