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Bernard Belgique |
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Ha oui ! Finalement, il neige, il neige, il neige ! Je trouvais la ville très silencieuse ce matin avant de me lever. Pas normal. Effectivement, dans ma rue toutes les voitures sont arrêtées. Tant mieux, bien fait. C'est pas bien de se moquer des autres, sauf quand ils sont puissants et meutriers. Et puis c'est beau de voir que parfois la nature reprend ses droits. Il faudrait ça plus souvent pour montrer à ce petit minus d’homme que nous sommes que ce n’est pas lui le chef au final. |
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Claude Nougaro France |
Posté le: 7/2/2007 21:49 | Sujet du message: "C'est dit" | |
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"Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse Qu'importe le flocon pourvu qu'on ait la neige (...)"
----- Message d'origine ----- Ha oui ! Finalement, il neige, il neige, il neige ! Je trouvais la ville très silencieuse ce matin avant de me lever. Pas normal. Effectivement, dans ma rue toutes les voitures sont arrêtées. Tant mieux, bien fait. C'est pas bien de se moquer des autres, sauf quand ils sont puissants et meutriers. Et puis c'est beau de voir que parfois la nature reprend ses droits. Il faudrait ça plus souvent pour montrer à ce petit minus d’homme que nous sommes que ce n’est pas lui le chef au final. |
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François France |
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Mais la neige invite au flacon (voir les saints-bernards).
----- Message d'origine ----- "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse Qu'importe le flocon pourvu qu'on ait la neige (...)"
----- Message d'origine ----- Ha oui ! Finalement, il neige, il neige, il neige ! Je trouvais la ville très silencieuse ce matin avant de me lever. Pas normal. Effectivement, dans ma rue toutes les voitures sont arrêtées. Tant mieux, bien fait. C'est pas bien de se moquer des autres, sauf quand ils sont puissants et meutriers. Et puis c'est beau de voir que parfois la nature reprend ses droits. Il faudrait ça plus souvent pour montrer à ce petit minus d’homme que nous sommes que ce n’est pas lui le chef au final.
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Bernard Belgique |
Posté le: 7/2/2007 22:53 | Sujet du message: RE: fla... con. | |
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Je me vois encore tantôt tout seul au mileu des champs (je suis allé au boulot à vélo) sourire béat jusqu'aux dents j'avais pas l'air con. Et tout ça sans flacon.
----- Message d'origine ----- Mais la neige invite au flacon (voir les saints-bernards).
----- Message d'origine ----- "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse Qu'importe le flocon pourvu qu'on ait la neige (...)"
----- Message d'origine ----- Ha oui ! Finalement, il neige, il neige, il neige ! Je trouvais la ville très silencieuse ce matin avant de me lever. Pas normal. Effectivement, dans ma rue toutes les voitures sont arrêtées. Tant mieux, bien fait. C'est pas bien de se moquer des autres, sauf quand ils sont puissants et meutriers. Et puis c'est beau de voir que parfois la nature reprend ses droits. Il faudrait ça plus souvent pour montrer à ce petit minus d’homme que nous sommes que ce n’est pas lui le chef au final.
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François France |
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Sans flacon peut-être, mais tu as au moins sauvé un instant de beauté ; "Memorize some bit of verse or truth or beauty", dit Edgar Lee Masters.
----- Message d'origine ----- Je me vois encore tantôt tout seul au mileu des champs (je suis allé au boulot à vélo) sourire béat jusqu'aux dents j'avais pas l'air con. Et tout ça sans flacon.
----- Message d'origine ----- Mais la neige invite au flacon (voir les saints-bernards).
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Bernard Belgique |
Posté le: 8/2/2007 03:52 | Sujet du message: RE: pas si fla(t) ni con que ça | |
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Yes, flat, now everything is flat(te), the snow is gone ! Pourquoi tant d'éphéméritude dans les instants de bonheur ? Sigh...
----- Message d'origine ----- Sans flacon peut-être, mais tu as au moins sauvé un instant de beauté ; "Memorize some bit of verse or truth or beauty", dit Edgar Lee Masters.
----- Message d'origine ----- Je me vois encore tantôt tout seul au mileu des champs (je suis allé au boulot à vélo) sourire béat jusqu'aux dents j'avais pas l'air con. Et tout ça sans flacon.
----- Message d'origine ----- Mais la neige invite au flacon (voir les saints-bernards).
----- Message d'origine ----- "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse Qu'importe le flocon pourvu qu'on ait la neige (...)"
----- Message d'origine ----- Ha oui ! Finalement, il neige, il neige, il neige ! Je trouvais la ville très silencieuse ce matin avant de me lever. Pas normal. Effectivement, dans ma rue toutes les voitures sont arrêtées. Tant mieux, bien fait. C'est pas bien de se moquer des autres, sauf quand ils sont puissants et meutriers. Et puis c'est beau de voir que parfois la nature reprend ses droits. Il faudrait ça plus souvent pour montrer à ce petit minus d’homme que nous sommes que ce n’est pas lui le chef au final.
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François France |
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Ce n'est pourtant pas sans mérite. Mais "y a-t-il une oreille assez fine pour entendre le soupir des roses qui se fanent ? " (Arthur Schnitzler). Il n'empêche qu'"un soupir est un reproche au présent, un sourire au passé" (Madame de Girardin). Ce qui prouve que coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire. Mais où sont les neiges d'antan ?
----- Message d'origine ----- Yes, flat, now everything is flat(te), the snow is gone ! Pourquoi tant d'éphéméritude dans les instants de bonheur ? Sigh...
----- Message d'origine ----- Sans flacon peut-être, mais tu as au moins sauvé un instant de beauté ; "Memorize some bit of verse or truth or beauty", dit Edgar Lee Masters.
----- Message d'origine ----- Je me vois encore tantôt tout seul au mileu des champs (je suis allé au boulot à vélo) sourire béat jusqu'aux dents j'avais pas l'air con. Et tout ça sans flacon.
----- Message d'origine ----- Mais la neige invite au flacon (voir les saints-bernards).
----- Message d'origine ----- "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse Qu'importe le flocon pourvu qu'on ait la neige (...)"
----- Message d'origine ----- Ha oui ! Finalement, il neige, il neige, il neige ! Je trouvais la ville très silencieuse ce matin avant de me lever. Pas normal. Effectivement, dans ma rue toutes les voitures sont arrêtées. Tant mieux, bien fait. C'est pas bien de se moquer des autres, sauf quand ils sont puissants et meutriers. Et puis c'est beau de voir que parfois la nature reprend ses droits. Il faudrait ça plus souvent pour montrer à ce petit minus d’homme que nous sommes que ce n’est pas lui le chef au final.
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babel |
Posté le: 8/2/2007 07:56 | Sujet du message: RE: soupirer n'est pas aller à la soupe. | |
Email: babel@etoiles.net | |
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Mais où sont les neiges d'antan ?
si j'en crois mes mômes de banlieue : "Dans tes rêves !"
mes souvenirs de neige d'enfants sont bordées d'onglées, et de chutes, car de la neige sur les lunettes, quand on est myope, ce n'est pas l'idéal. Surtout quand en passant au chaud, vient la buée ! je me souviens aussi d'une clôture émergeant sans souci d'un moment rare de communion sur une luge... oui, ça fait mal. Donc, l'hiver, j'ai beaucoup lu.... |
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François France |
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Enfant, je n'ai longtemps connu de l'hiver que les animaux qui ne sortaient pas de l'étale où leurs naseaux s'embuaient ; le froid fumait sur mes lèvres. Pétrifiés par des mois de gelure, d'endurance et de vent, bras levés, hêtres, châtaigniers et grands chênes semblaient demander grâce : oubliés pies et nids d'avril, pelage fauve chaudes amours du lièvre. Les chemins, haies, pâturages et labours disparaissaient en quelques heures, à jamais, croyais-je, sous la neige ensevelis ; les campagnards reclus dans leur ferme des jours et des jours durant, comme au cours des siècles où ils sont nourris, eux et leurs porcs presque identiquement, surtout de glands et de châtaignes.
La nuit, le ciel, bouché d'oppressantes nuées, laissait soudain, parfois, un accès à la lune. La lune, alors, brillait immensément, les spectres étiraient leurs ombres, que le vent tordait. Tout alentour, la neige. Je pensais à l'éclosion d'un jour nouveau, un jour sans astre du jour, sans bruit autre que celui du vent, sans rien de tendre ni de vert, exorbitant, sempiternel. La maison s'en éclairait, blafarde, bâtie de pierres dures, lauzes cachées sous le suaire de silence amoncelé.
----- Message d'origine -----
Mais où sont les neiges d'antan ?
si j'en crois mes mômes de banlieue : "Dans tes rêves !"
mes souvenirs de neige d'enfants sont bordées d'onglées, et de chutes, car de la neige sur les lunettes, quand on est myope, ce n'est pas l'idéal. Surtout quand en passant au chaud, vient la buée ! je me souviens aussi d'une clôture émergeant sans souci d'un moment rare de communion sur une luge... oui, ça fait mal. Donc, l'hiver, j'ai beaucoup lu.... |
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Bernard de l'hiver Belgique |
Posté le: 8/2/2007 19:35 | Sujet du message: L'hiver (ben tiens...) | |
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Très beau.
En ville, on ne sait plus ce qu'est l'hiver. Sauf peut-être au Canada. Comme si on voulait abolir les saisons, oublier l'hiver, sauf pour les sports. On refuse le repos forçé de l'hiver, courir toujours toujours, faire ceçi, faire cela, pas une minute à perdre. On court, on court, un jour on est mort, et on ne le sait pas.
----- Message d'origine ----- Enfant, je n'ai longtemps connu de l'hiver que les animaux qui ne sortaient pas de l'étale où leurs naseaux s'embuaient ; le froid fumait sur mes lèvres. Pétrifiés par des mois de gelure, d'endurance et de vent, bras levés, hêtres, châtaigniers et grands chênes semblaient demander grâce : oubliés pies et nids d'avril, pelage fauve chaudes amours du lièvre. Les chemins, haies, pâturages et labours disparaissaient en quelques heures, à jamais, croyais-je, sous la neige ensevelis ; les campagnards reclus dans leur ferme des jours et des jours durant, comme au cours des siècles où ils sont nourris, eux et leurs porcs presque identiquement, surtout de glands et de châtaignes.
La nuit, le ciel, bouché d'oppressantes nuées, laissait soudain, parfois, un accès à la lune. La lune, alors, brillait immensément, les spectres étiraient leurs ombres, que le vent tordait. Tout alentour, la neige. Je pensais à l'éclosion d'un jour nouveau, un jour sans astre du jour, sans bruit autre que celui du vent, sans rien de tendre ni de vert, exorbitant, sempiternel. La maison s'en éclairait, blafarde, bâtie de pierres dures, lauzes cachées sous le suaire de silence amoncelé.
----- Message d'origine -----
Mais où sont les neiges d'antan ?
si j'en crois mes mômes de banlieue : "Dans tes rêves !"
mes souvenirs de neige d'enfants sont bordées d'onglées, et de chutes, car de la neige sur les lunettes, quand on est myope, ce n'est pas l'idéal. Surtout quand en passant au chaud, vient la buée ! je me souviens aussi d'une clôture émergeant sans souci d'un moment rare de communion sur une luge... oui, ça fait mal. Donc, l'hiver, j'ai beaucoup lu....
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François France |
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Il y a du vrai dans ce que tu écris. Comme dit quelqu'un : "Nous perdons notre vie à nous retenir d'exister".
----- Message d'origine ----- Très beau.
En ville, on ne sait plus ce qu'est l'hiver. Sauf peut-être au Canada. Comme si on voulait abolir les saisons, oublier l'hiver, sauf pour les sports. On refuse le repos forçé de l'hiver, courir toujours toujours, faire ceçi, faire cela, pas une minute à perdre. On court, on court, un jour on est mort, et on ne le sait pas.
----- Message d'origine ----- Enfant, je n'ai longtemps connu de l'hiver que les animaux qui ne sortaient pas de l'étale où leurs naseaux s'embuaient ; le froid fumait sur mes lèvres. Pétrifiés par des mois de gelure, d'endurance et de vent, bras levés, hêtres, châtaigniers et grands chênes semblaient demander grâce : oubliés pies et nids d'avril, pelage fauve chaudes amours du lièvre. Les chemins, haies, pâturages et labours disparaissaient en quelques heures, à jamais, croyais-je, sous la neige ensevelis ; les campagnards reclus dans leur ferme des jours et des jours durant, comme au cours des siècles où ils sont nourris, eux et leurs porcs presque identiquement, surtout de glands et de châtaignes.
La nuit, le ciel, bouché d'oppressantes nuées, laissait soudain, parfois, un accès à la lune. La lune, alors, brillait immensément, les spectres étiraient leurs ombres, que le vent tordait. Tout alentour, la neige. Je pensais à l'éclosion d'un jour nouveau, un jour sans astre du jour, sans bruit autre que celui du vent, sans rien de tendre ni de vert, exorbitant, sempiternel. La maison s'en éclairait, blafarde, bâtie de pierres dures, lauzes cachées sous le suaire de silence amoncelé.
----- Message d'origine -----
Mais où sont les neiges d'antan ?
si j'en crois mes mômes de banlieue : "Dans tes rêves !"
mes souvenirs de neige d'enfants sont bordées d'onglées, et de chutes, car de la neige sur les lunettes, quand on est myope, ce n'est pas l'idéal. Surtout quand en passant au chaud, vient la buée ! je me souviens aussi d'une clôture émergeant sans souci d'un moment rare de communion sur une luge... oui, ça fait mal. Donc, l'hiver, j'ai beaucoup lu....
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babel |
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Mon meilleur ami, depuis 25 ans se pose cette question : "Pourquoi gagner sa vie, puisqu'on l'a déjà ?" À bien y peser, elle est terrible cette expression : "gagner" sa vie, d'autant plus que la perdre, ce n'est pas cesser de travailler, ou alors le chômage est une façon de mort, autant que les congés... |
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François France |
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Certes ; mais "Il n'est pas trop d'une petite vie pour fouiller ce que la terre déploie et dévoile" (François Cheng).
----- Message d'origine ----- Mon meilleur ami, depuis 25 ans se pose cette question : "Pourquoi gagner sa vie, puisqu'on l'a déjà ?" À bien y peser, elle est terrible cette expression : "gagner" sa vie, d'autant plus que la perdre, ce n'est pas cesser de travailler, ou alors le chômage est une façon de mort, autant que les congés... |
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Olivette France |
Posté le: 9/2/2007 00:40 | Sujet du message: RE: L'hiver (ben tiens...) | |
Email: oluce@videotron.ca | |
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Bernard au Québec aujourd'hui un peu de neige et de plus en plus de gens à Vélo pour aller au boulot malgré la neige, le vent et le froid. Tu es un exemple Bravo
----- Message d'origine ----- Très beau.
En ville, on ne sait plus ce qu'est l'hiver. Sauf peut-être au Canada. Comme si on voulait abolir les saisons, oublier l'hiver, sauf pour les sports. On refuse le repos forçé de l'hiver, courir toujours toujours, faire ceçi, faire cela, pas une minute à perdre. On court, on court, un jour on est mort, et on ne le sait pas.
----- Message d'origine ----- Enfant, je n'ai longtemps connu de l'hiver que les animaux qui ne sortaient pas de l'étale où leurs naseaux s'embuaient ; le froid fumait sur mes lèvres. Pétrifiés par des mois de gelure, d'endurance et de vent, bras levés, hêtres, châtaigniers et grands chênes semblaient demander grâce : oubliés pies et nids d'avril, pelage fauve chaudes amours du lièvre. Les chemins, haies, pâturages et labours disparaissaient en quelques heures, à jamais, croyais-je, sous la neige ensevelis ; les campagnards reclus dans leur ferme des jours et des jours durant, comme au cours des siècles où ils sont nourris, eux et leurs porcs presque identiquement, surtout de glands et de châtaignes.
La nuit, le ciel, bouché d'oppressantes nuées, laissait soudain, parfois, un accès à la lune. La lune, alors, brillait immensément, les spectres étiraient leurs ombres, que le vent tordait. Tout alentour, la neige. Je pensais à l'éclosion d'un jour nouveau, un jour sans astre du jour, sans bruit autre que celui du vent, sans rien de tendre ni de vert, exorbitant, sempiternel. La maison s'en éclairait, blafarde, bâtie de pierres dures, lauzes cachées sous le suaire de silence amoncelé.
----- Message d'origine -----
Mais où sont les neiges d'antan ?
si j'en crois mes mômes de banlieue : "Dans tes rêves !"
mes souvenirs de neige d'enfants sont bordées d'onglées, et de chutes, car de la neige sur les lunettes, quand on est myope, ce n'est pas l'idéal. Surtout quand en passant au chaud, vient la buée ! je me souviens aussi d'une clôture émergeant sans souci d'un moment rare de communion sur une luge... oui, ça fait mal. Donc, l'hiver, j'ai beaucoup lu....
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Bernard Belgique |
Posté le: 9/2/2007 07:16 | Sujet du message: RE: Certes | |
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Sans compter qu'il nous faut devenir ce que nous sommes, qu'il nous faut fleurir là où nous sommes semé, qu'il ne sert à rien de tirer sur la fleur pour la faire pousser, tout cela en goûtant aux joies grisantes et vertigineuses du voyage... intérieur. Mais surtout, ne pas tourner en rond. Allez, go, go, circulez !
----- Message d'origine ----- Certes ; mais "Il n'est pas trop d'une petite vie pour fouiller ce que la terre déploie et dévoile" (François Cheng).
----- Message d'origine ----- Mon meilleur ami, depuis 25 ans se pose cette question : "Pourquoi gagner sa vie, puisqu'on l'a déjà ?" À bien y peser, elle est terrible cette expression : "gagner" sa vie, d'autant plus que la perdre, ce n'est pas cesser de travailler, ou alors le chômage est une façon de mort, autant que les congés...
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babel |
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" Mais surtout, ne pas tourner en rond."
là encore Maestro, je ne tourne pas en rond : je reste immobile, et le mouvement de la terre fait le reste. Tu trouveras sur le blog d'Oh Théo un conte que j'ai posé à ce sujet, pour trouver les pôle Est... |
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anouk Belgique |
Posté le: 19/2/2007 09:31 | Sujet du message: RE: L'hiver (ben tiens...) | |
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Ah, elle me fait rire Olivette , 10 jours plus tard, quand je lis ce message : un peu de neige ! Et bien pour nous c'était un bon hiver d'antan en Belgique que l'on a vu à Québec. . . 15 cm de neige sur les toits, la buée qui givrait sur nos lunettes , c'était bien, marcher dans la neige sur la terrasse Dufferrin face au Château de Frontenac avec à nos pieds le St Laurent gelé presque totalement ; le froid - 18°, ça c'est l'hiver, le vrai, une vrai saison !
----- Message d'origine ----- Bernard au Québec aujourd'hui un peu de neige et de plus en plus de gens à Vélo pour aller au boulot malgré la neige, le vent et le froid. Tu es un exemple Bravo
----- Message d'origine ----- Très beau.
En ville, on ne sait plus ce qu'est l'hiver. Sauf peut-être au Canada. Comme si on voulait abolir les saisons, oublier l'hiver, sauf pour les sports. On refuse le repos forçé de l'hiver, courir toujours toujours, faire ceçi, faire cela, pas une minute à perdre. On court, on court, un jour on est mort, et on ne le sait pas.
----- Message d'origine ----- Enfant, je n'ai longtemps connu de l'hiver que les animaux qui ne sortaient pas de l'étale où leurs naseaux s'embuaient ; le froid fumait sur mes lèvres. Pétrifiés par des mois de gelure, d'endurance et de vent, bras levés, hêtres, châtaigniers et grands chênes semblaient demander grâce : oubliés pies et nids d'avril, pelage fauve chaudes amours du lièvre. Les chemins, haies, pâturages et labours disparaissaient en quelques heures, à jamais, croyais-je, sous la neige ensevelis ; les campagnards reclus dans leur ferme des jours et des jours durant, comme au cours des siècles où ils sont nourris, eux et leurs porcs presque identiquement, surtout de glands et de châtaignes.
La nuit, le ciel, bouché d'oppressantes nuées, laissait soudain, parfois, un accès à la lune. La lune, alors, brillait immensément, les spectres étiraient leurs ombres, que le vent tordait. Tout alentour, la neige. Je pensais à l'éclosion d'un jour nouveau, un jour sans astre du jour, sans bruit autre que celui du vent, sans rien de tendre ni de vert, exorbitant, sempiternel. La maison s'en éclairait, blafarde, bâtie de pierres dures, lauzes cachées sous le suaire de silence amoncelé.
----- Message d'origine -----
Mais où sont les neiges d'antan ?
si j'en crois mes mômes de banlieue : "Dans tes rêves !"
mes souvenirs de neige d'enfants sont bordées d'onglées, et de chutes, car de la neige sur les lunettes, quand on est myope, ce n'est pas l'idéal. Surtout quand en passant au chaud, vient la buée ! je me souviens aussi d'une clôture émergeant sans souci d'un moment rare de communion sur une luge... oui, ça fait mal. Donc, l'hiver, j'ai beaucoup lu....
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