le forum de julos

Forum créé le 15/10/2003 12:08

Obtenez 1000 visiteurs rapidement !
Obtenez 1000 visiteurs rapidement !
Outils webmasters Compteur Chat Forum Sondage Découverte Référeur


M'inscrire M'inscrire Me connecter Me connecter Mot de passe oublié Mot de passe oublié Retour au forum Retour au forum



  Pages: 1
Poster un nouveau message Répondre au message
Auteur Message
   Trier par date décroissante
Jilber
France
Posté le:
1/2/2007 08:21
Sujet du message:
Vivre
Répondre            
Site Internet:
http://jilber.fr
Vivre
pour deux
ou bien à deux
en un seul
Être séparé de soi
vivre à la fois
des deux côtés
de la paroi
Séparance à tort
espérance à travers
amour à tort
et à travers
 

Agnès
Royaume-Uni
Posté le:
1/2/2007 11:09
Sujet du message:
Vivre
Répondre            
Email:
zen23512@zen.co.uk
 
Les matins de vacances, elle s’arrangeait avec la mer pour qu’elle soit à marée basse et que les petits aient pour y courir une vaste plage que l’eau leur avait préparée. Il construisait avec eux des châteaux et ils en étaient rois, au soleil de midi. Il leur avait fait des tartines de pain brun et de tomates. Les jours d’été étaient à prendre et ils les rejoignaient quand ils le pouvaient. Les vagues tapis magiques se déroulaient en procession et chacune brisait le silence si gentiment que le bien être l’invitait à la récitation d’une liste de trésors, améthystes, opales, rubis, topaze, baiser et les petits ajoutaient chocolat, tarte aux pommes, massepain, meringues, oiseau bleu, le chien de grand-mère, papillon, bisou, glace aux fraises, tracteur. Leur litanie psalmodiait l’infini de bonheurs, de promesses, de douceurs à venir et elle se rendormait, rassurée.

----- Message d'origine -----
Vivre
pour deux
ou bien à deux
en un seul
Être séparé de soi
vivre à la fois
des deux côtés
de la paroi
Séparance à tort
espérance à travers
amour à tort
et à travers

 

babel
Posté le:
1/2/2007 11:27
Sujet du message:
RE: Vivre
Répondre            
Email:
babel@etoiles.net
 
Nu

Écrasé par le mausolée du maréchal
De Saxe
Sous les dorures et le marbre national
Dans l’axe.
La nervure du narthex me regarde :
Je passe…

Les visages canonisés se fardent
Sous les néons
Criards et sous les flashs d’argents où cocarde
Ce panthéon.
Un visage sourit et me relaxe :
Il passe

Il nous faut reboiser l’âme humaine
D’urgence
Les marbres alourdis nous assènent
Le silence
L'amour est la seule syntaxe
Qui vaille
 

François
France
Posté le:
1/2/2007 17:06
Sujet du message:
RE: Vivre
Répondre            
Email:
francois.laur@wanadoo.fr
 
Quand nous, les yeux fermés, nous tournons, nous agitons, au bord de quel débordement la nuit nous conduit-elle ? Des corps tombent, nus, hurlants, tentent de regagner le seuil d'une danseuse en cheveux fous qui célèbrerait le pressoir. Nyctalope, la mémoire remonte en ses filets tant d'images qu'elle invente, où nous cherchons, derrière, fébriles, la manquante, pour nous l'unique sans lieu ni temps. Nous n'avons pas pouvoir de graver le silence.

Corolles épandues, quel ancien chant obscur monte, obscène, à nos lèvres qui tremblent ? Serait-ce conjurer la honte de tarir ? Vin violent, jets d'écume exaltent nos fureurs, ensauvagent.

Ils terrassent.

Telles des cuisses toujours fraîches, les musculeuses eaux ceinturant son pilier, le pont n'emjambe que rivière constante.

Par chaque ville, en toute vague, sans cesse m'apparaît quelque chose de toi. Lorsque, certains soirs, allongé à ton flanc, je crois t'approcher possible, tu deviens souvenir d'absence la plus haute, tiède ombre douce irradiant sa nuitée. Esquive-t-on jamais étoiles à pelage, celles qui ne plongent au sein d'aucune mer ?




----- Message d'origine -----
Les matins de vacances, elle s’arrangeait avec la mer pour qu’elle soit à marée basse et que les petits aient pour y courir une vaste plage que l’eau leur avait préparée. Il construisait avec eux des châteaux et ils en étaient rois, au soleil de midi. Il leur avait fait des tartines de pain brun et de tomates. Les jours d’été étaient à prendre et ils les rejoignaient quand ils le pouvaient. Les vagues tapis magiques se déroulaient en procession et chacune brisait le silence si gentiment que le bien être l’invitait à la récitation d’une liste de trésors, améthystes, opales, rubis, topaze, baiser et les petits ajoutaient chocolat, tarte aux pommes, massepain, meringues, oiseau bleu, le chien de grand-mère, papillon, bisou, glace aux fraises, tracteur. Leur litanie psalmodiait l’infini de bonheurs, de promesses, de douceurs à venir et elle se rendormait, rassurée.

----- Message d'origine -----
Vivre
pour deux
ou bien à deux
en un seul
Être séparé de soi
vivre à la fois
des deux côtés
de la paroi
Séparance à tort
espérance à travers
amour à tort
et à travers


 

babel
Posté le:
1/2/2007 18:51
Sujet du message:
oh oui François
Répondre            
Email:
babel@etoiles.net
 
Dans l'instainct d'un nuage d'inconnaissance, tu le dis si bien

"Ils terrassent.

Telles des cuisses toujours fraîches, les musculeuses eaux ceinturant son pilier, le pont
n'emjambe que rivière constante.

Par chaque ville, en toute vague, sans cesse m'apparaît quelque chose de toi. Lorsque,
certains soirs, allongé à ton flanc, je crois t'approcher possible, tu deviens souvenir
d'absence la plus haute, tiède ombre douce irradiant sa nuitée. Esquive-t-on jamais
étoiles à pelage, celles qui ne plongent au sein d'aucune mer ? "
 

Poster un nouveau message Répondre au message
  Pages: 1

M'inscrire M'inscrire Me connecter Me connecter Mot de passe oublié Mot de passe oublié Retour au forum Retour au forum