Pas commode, en effet, la situation actuellement. Mieux vaut peut-être la prendre avec recul, éteindre son téléviseur les soirs de trop grande fièvre électorale... Nous ne sommes que des humains. Ou alors dire comme Charles Dullin : "Ce sont les dieux qu'il nous faut." Mais nous ne sommes, hélas, pas au théâtre. Seulement en politique...
Léon
----- Message d'origine ----- J’ai mal à gauche : c’est le cœur… Parce que un chanteur engage ses convictions de droite, et le Ps crie au scandale : c’est un soutien indu. La liberté d’expression idem. J’ai mal à gauche : c’est le cœur… Entre l’extrême, extrême archaïque, le plan-plan, da doo ram ram, du Parti aux Ficelles des Officiels, et la machine à gaffe présidentiable en France J’ai mal à gauche : c’est le cœur… Parce que je vis en France, et que l’avenir devient à ceux qui lèvent des taux J’ai mal à gauche : c’est le cœur… Parce que les hic et hunc des gens deviennent des arguments, les humains des exemples, et que l’Avenue de la Démagogie sera couverte de confettis, et de yétis endimanchés, avec du panache et des micros, des caméras et pas un seul mot de travers, pas une seule gueule cassée par la guerre des tranchées, entre les uns et les autres généraux, pour un galon, un pouvoir, généralisent de généreuses vacuité : la pompe à vide dans l’isoloir… J’ai mal à gauche : c’est le cœur… Mais la fanfare des merles, où quand je serai grand je serai majorette, accompagne mes réveils en me disant qu’un accord de Tokyo, même sous assistance respiratoire vaut mieux qu’un accord sur Hiroshima Mais la samba des tramways, où quand je serai grand je serai affichette, souligne d’un baiser rouge les réveils fatigués des salariés entourés d’écharpes et de crédits Un jour, si je deviens grand, je serai casseur de noix pour les écureuils édentés, Puis je construirai un mur, pour m’y adosser et attendre que viennent les bus qui n’existent pas : heureux d’être là, avec le temps qui passe entre mes côtes et le vent entre mes dents Un et l’autre, et toi et aussi lui, puis elle, viendront à l’heure, et ensemble nous regarderons le ver vif des bronzes oxydés dessiner une illusion de justice sur le palais du même nom, Alors, dans le rire d’un enfant qui regarde rebondir son ballon forain, nous aurons atteint l’âge des bosquets où s’enlacent les amants Et notre cœur sera un djembé pour cette danseuse qui rythme sur son vélo le pas de danse des pavés quand la pluie reflète une beauté de passage…
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