le forum de julos

Forum créé le 15/10/2003 12:08

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Auteur Message
   Trier par date croissante
lazuly
Belgique
Posté le:
23/1/2007 10:25
Sujet du message:
RE: Accusé réception du vent
Répondre            
Email:
saphirvd-lazuly@yahoo.fr
 
Puisque l'on parle beaucoup de vent sur le forum.
Un extrait de l'un de mes textes préférés sur le vent.


A la gloire du vent

Toi qui t'en vas là-bas,
Par toutes les routes de la terre,
Homme tenace et solitaire,
Vers où vas-tu, toi qui t'en vas ?

- J'aime le vent, l'air et l'espace ;
Et je m'en vais sans savoir où,
Avec mon coeur fervent et fou,
Dans l'air qui luit et dans le vent qui passe.

...

- D'où que vienne le vent,
Il rapporte de ses voyages,
A travers l'infini des champs et des villages,
On ne sait quoi de sain, de clair et de fervent.
Avec ses lèvres d'or frôlant le sol des plaines,
Il a baisé la joie et la douleur humaines
Partout ;
Les beaux orgueils, les vieux espoirs, les désirs fous,
Tout ce qui met dans l'âme une attente immortelle,
Il l'attisa de ses quatre ailes ;
Il porte en lui comme un grand coeur sacré
Qui bat, tressaille, exulte ou pleure
Et qu'il disperse, au gré des saisons et des heures,
Vers les bonheurs brandis ou les deuils ignorés.

- Si j'aime, admire et chante avec folie
Le vent,
Et si j'en bois le vin fluide et vivant
Jusqu'à la lie,
C'est qu'il grandit mon être entier et c'est qu'avant
De s'infiltrer, par mes poumons et par mes pores,
Jusques au sang dont vit mon corps,
Avec sa force rude ou sa douceur profonde,
Immensément il a étreint le monde.


Émile VERHAEREN

 

babel
Posté le:
22/1/2007 20:30
Sujet du message:
RE: Alfred... Alfred... ?
Répondre            
Email:
babel@etoiles.net
Site Internet:
http://w2.webreseau.com//fr/services/forums/message.asp?id=498406&msgid=5298377
et voilà, une gaffe et de plus !!!!! eh oui, cliquez sur le lien ci-dessus et zouk votre
machine vous téléchergara un petit fichier, 28 pages : les chants du Comte de
Lautréamont qui n'a pas dit, alors quel chantier ici bas !!!!
"O lac....Alfonse, Alfred, Alaric"
Mais :

Lautréamont a dit
"Les chants désespérés sont les plus beaux"

ça sonnait joli
pourtant gommez-moi ça et mettez-y

Un jour, Monsieur de Musset a dit
"Les chants désespérés sont les plus beaux"

au début et à la fin, merci....
 

Jilber
France
Posté le:
22/1/2007 19:57
Sujet du message:
Alfred... Alfred... ?
Répondre            
 
Extrait de la "Nuit de Mai" d'Alfred de Musset :

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'Océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le cœur.
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant,
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.
 

nayan
Posté le:
22/1/2007 15:50
Sujet du message:
RE: Accusé réception du vent
Répondre            
Email:
dzairtik@hotmail.com
 
Et s'il n'y a pas de vent
Il faut inventer le vent
De vent je me suis coiffé
Et vite je suis décoiffé
Et quand tu n'as pas beaucoup
De cheveux alors le vent
S'enmêle en des pensées dézairtiques

nayan


----- Message d'origine -----
Accusé réception du vent.

Lautréamont a dit
"Les chants désespérés sont les plus beaux"
C’est son idée.
Parfois, ils sont beaux.
Mais les chants bien espérant aussi, parfois, bien que Rilke déconseille de chanter
l’amour : c’est un piège permanent, entre le mièvre, le fade, et la banal, les gens
heureux dit-on n’ont pas d’histoire.
Il faut juste chercher la lente, douce et dure, résonance de l’aimer.
Hier, il y avait du vent.
J’ai regardé : il venait de chez toi, et ça soufflait. Dieu que ça soufflait…
Alors, je suis allé dehors. Bras ouverts dans le vent, le vent, ce vent, le vent qui me
venait de toi, et puis toi au bout de mon vent,
et
j’ai marché la tête dans le vent
le vent qui venait de toi,
le vent au moins de chez toi,
le vent au moins d’à travers toi.
Certains ont pensé à une faille dans ma calebasse,
à marcher comme ça, en humant le vent, à contre vent
Pouvaient-ils savoir que saumon remontant le courant d’air je te revenais ?
Hier j’ai embrassé le vent parce qu’il venait de toi
Parce que le loin d’après le bout du monde
Était plein de nous, plein de vent, de riens qui soufflent
De toi, de moi, et du vent qui nous unit
Tu sais, l’amour c’est simple
Comme un espace, un intervalle, un différé
Où tu as ton aise et moi le mien
Et au milieu le vent
Tu sais le vent qui remplit le vide avec du rien
le vent qui vient de moi,
le vent au moins de chez toi,
le vent au moins d’à travers nous
contre marées et vents.
Lautréamont a dit
"Les chants désespérés sont les plus beaux"
mais, ce jour-là, il n’y avait pas vent.


 

babel
Posté le:
22/1/2007 09:33
Sujet du message:
Accusé réception du vent
Répondre            
Email:
babel@etoiles.net
 
Accusé réception du vent.

Lautréamont a dit
"Les chants désespérés sont les plus beaux"
C’est son idée.
Parfois, ils sont beaux.
Mais les chants bien espérant aussi, parfois, bien que Rilke déconseille de chanter
l’amour : c’est un piège permanent, entre le mièvre, le fade, et la banal, les gens
heureux dit-on n’ont pas d’histoire.
Il faut juste chercher la lente, douce et dure, résonance de l’aimer.
Hier, il y avait du vent.
J’ai regardé : il venait de chez toi, et ça soufflait. Dieu que ça soufflait…
Alors, je suis allé dehors. Bras ouverts dans le vent, le vent, ce vent, le vent qui me
venait de toi, et puis toi au bout de mon vent,
et
j’ai marché la tête dans le vent
le vent qui venait de toi,
le vent au moins de chez toi,
le vent au moins d’à travers toi.
Certains ont pensé à une faille dans ma calebasse,
à marcher comme ça, en humant le vent, à contre vent
Pouvaient-ils savoir que saumon remontant le courant d’air je te revenais ?
Hier j’ai embrassé le vent parce qu’il venait de toi
Parce que le loin d’après le bout du monde
Était plein de nous, plein de vent, de riens qui soufflent
De toi, de moi, et du vent qui nous unit
Tu sais, l’amour c’est simple
Comme un espace, un intervalle, un différé
Où tu as ton aise et moi le mien
Et au milieu le vent
Tu sais le vent qui remplit le vide avec du rien
le vent qui vient de moi,
le vent au moins de chez toi,
le vent au moins d’à travers nous
contre marées et vents.
Lautréamont a dit
"Les chants désespérés sont les plus beaux"
mais, ce jour-là, il n’y avait pas vent.

 

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