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   Trier par date croissante
François
France
Posté le:
18/1/2007 23:09
Sujet du message:
RE: Yad Vashem, (reprise plus précise)
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Email:
francois.laur@wanadoo.fr
 
Ils étaient trois frères, en effet. Faut-il vraiment en maudire
un, ou deux, pour rassurer le troisième ? Faut-il que l'un des maudits, ou les deux, tente(nt) de se rassurer en monnayant la malédiction, ou en maudissant le troisième ?
Où et quand le pire a-t-il eu lieu ?


----- Message d'origine -----
Yad Vashem. Un doigt poursuit la trace d’un nom. Dans la synagogue, un enfant de douze ans pense à la montre de sa Bar-Mitsva. Yad Vashem. Je lis l’heure qui passe, en braille, aveuglément humain. Juste un élan suivi quand la fenêtre des possibles s’est ouverte, et un nom s’efface du marbre.
Ils étaient trois frères ennemis : fils de Caïn ou fils d’Abel, c’est sans importance. Japhet a déchiré Sem. Noé ronfle dans sa tente. Il a sauvé le monde une fois, désormais, fatigué de l’eau, il est assez ivre pour n’en rien savoir. Cham le troisième fils l’a vu. Le témoin n’aura pas d’enfants. Maudits plus que les Sémites, les enfants de Cham nagent dans les remugles de l’oubli, l’oubli de la mort de Cham. Ils étaient trois frères, et non pas deux.
J’ai sorti les journées passées de ma mémoire. Une pile énorme : jamais je n’aurais dû laisser cela s’entasser. Si je veux habiller mon demain, je dois repasser tout cela dans ma mémoire. Le fer chauffe. La vapeur monte. Mon semainier se remplit d’habillages dignes d’être montrés en public. Je suis de l’ongle le pli cassant qui rythme les piles.
Linge de maison, que les persiennes rayent d’ombres. De quoi demain sera-t-il habillé ? Yad va Shem. Shemah, il y a un goy qui est caché avec toi, un tzigane, un communiste, un homosexuel, un otage.
Demain, je pourrais tenter d’habiller mes jours. Le linge des échappés est repassé en piles discrètes dans mon armoire, ma bibliothèque. Silencieux comme une évidence devenue une exception. Demain a de la chair à se mettre sur les os, et du vent sous la dent. Que je m’en souvienne. Si je t’oublie Cham, Sem mourra à moins qu’il ne tue Japhet.

 

babel
France
Posté le:
18/1/2007 20:36
Sujet du message:
RE: Yad Vashem, (reprise plus précise)
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Email:
babel@etoiles.net
 
Yad Vashem. Un doigt poursuit la trace d’un nom. Dans la synagogue, un enfant de douze ans pense à la montre de sa Bar-Mitsva. Yad Vashem. Je lis l’heure qui passe, en braille, aveuglément humain. Juste un élan suivi quand la fenêtre des possibles s’est ouverte, et un nom s’efface du marbre.
Ils étaient trois frères ennemis : fils de Caïn ou fils d’Abel, c’est sans importance. Japhet a déchiré Sem. Noé ronfle dans sa tente. Il a sauvé le monde une fois, désormais, fatigué de l’eau, il est assez ivre pour n’en rien savoir. Cham le troisième fils l’a vu. Le témoin n’aura pas d’enfants. Maudits plus que les Sémites, les enfants de Cham nagent dans les remugles de l’oubli, l’oubli de la mort de Cham. Ils étaient trois frères, et non pas deux.
J’ai sorti les journées passées de ma mémoire. Une pile énorme : jamais je n’aurais dû laisser cela s’entasser. Si je veux habiller mon demain, je dois repasser tout cela dans ma mémoire. Le fer chauffe. La vapeur monte. Mon semainier se remplit d’habillages dignes d’être montrés en public. Je suis de l’ongle le pli cassant qui rythme les piles.
Linge de maison, que les persiennes rayent d’ombres. De quoi demain sera-t-il habillé ? Yad va Shem. Shemah, il y a un goy qui est caché avec toi, un tzigane, un communiste, un homosexuel, un otage.
Demain, je pourrais tenter d’habiller mes jours. Le linge des échappés est repassé en piles discrètes dans mon armoire, ma bibliothèque. Silencieux comme une évidence devenue une exception. Demain a de la chair à se mettre sur les os, et du vent sous la dent. Que je m’en souvienne. Si je t’oublie Cham, Sem mourra à moins qu’il ne tue Japhet.
 

babel
Posté le:
18/1/2007 10:08
Sujet du message:
Yad Vashem
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Email:
babel@etoiles.net
 
Yad Vashem. Un doigt poursuit la trace d’un nom. Dans la synagogue, un enfant de douze ans pense à la montre de sa Bar-Mitsva. Yad Vashem. Je lis l’heure qui passe, en braille, aveuglément humain. Juste un élan suivi quand la fenêtre des possibles s’est ouverte, et un nom d’efface du marbre.
J’ai sorti les journées passées de ma mémoire. Une pile énorme : jamais je n’aurais du laisser cela s’entasser. Si je veux habiller mon demain, je dois repasser tout cela dans ma mémoire. Le fer chauffe. La vapeur monte. Mon semainier se remplit d’habillages dignes d’être montrés en public. Je suis de l’ongle le pli cassant qui rythme les piles. Linge de maison, que les persiennes rayent d’ombres. De quoi demain sera-t-il habillé ? Yad va Shem. Shemah, il y a un goy qui est caché avec toi, un tzigane, un communiste, un homosexuel, un otage.
Demain, je pourrais tenter d’habiller mes jours. Le linge des échappés est repassé en piles discrètes dans mon armoire, ma bibliothèque. Silencieux comme une évidence devenue une exception. Demain a de chair à se mettre sur les os, et non plus sous la dent. Que je m’en souvienne.
 

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