Voici la première :
De mémoire de rose
« De mémoire de Rose On a vu mourir Un jardinier ». Si rien qu’une pause Ne peut vous suffire, Madame, laissez Le temps s’étirer Et sans le maudire Patientez, Laissez-vous glisser Dans le vent léger, Patience, patienter Car ….
Si l’amour s’envole Ne t’en prends qu’à toi, Tu as fui l’école Pour le lit d’un roi, Si sa voile blanche N’est plus que brouillard, Te pends pas à la branche Dès qu’il fera noir Car ….
Garde tout au fond, Tout au fond de toi, Un vide, un endroit Derrière les fêtes Où poser la tête. Dans le vent du soir Bercer tes vieux rêves Même s’il fait noir Car ….
*** Il est mentionné dans le livre de Julos "J'ai 20 ans de chansons" à la page 136 que : "Les 2 premiers vers de la chanson ont été écrits par un poête qui vivait au temps de Louis XIV et dont j'ai oublié le nom".
Julos chante aussi
Je ne songeais pas à Rose, Rose au bois vint avec moi; Nous parlions de quelques chose, Mais je ne sais plus de quoi. J’étais froid comme les marbres, Je marchais à pas distraits, Je parlais des fleurs des arbres, Son œil semblait dire après ?
La rosée offrait ses perles, Le taillis ses parasols, J’allais, j’écoutais les merles, Et Rose les rossignols. Moi seize ans et l’air morose, Elle, vingt, ses yeux brillaient; Les rossignols chantaient Rose, Et les merles me sifflaient.
Rose droite sur ses hanches Leva son beau bras tremblant Pour prendre une mûre aux branches, Je ne vis pas son bras blanc. Une eau courait fraîche et creuse Sur les mousses de velours Et la nature amoureuse Dormait dans les grands bois sourds.
Rose, défit sa chaussure Et mit d’un air ingénu Son petit pied dans l’eau pure, Je ne vis pas son pied nu. Je ne savais que lui dire, Je la suivais dans les bois La voyant parfois sourire Et soupirer quelquefois.
Je ne vis qu’elle était belle Qu’en sortant des grands bois sourds « Soit, n’y pensons plus », dit-elle, Depuis j’ay pense toujours. (bis)
de Victor Hugo
Pour l'autre, je ne sais pas. Quelqu'un d'autres répondra sans doute.
Bonne année,
Louise |