Auteur |
Message |
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babel |
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Allons, viens ! On va creuser une rue à coup de dents, ouvrir une baie d’émail dans les murs, juste pour faire l’avenue du soleil levant. On s’assiéra alors sur le balcon pour laisser la mer monter avec l’aube. Nos immeubles seront de paquebots, les voitures canoteront, nos journées s’étireront en croisières. Allons, va ! On va tresser un nid dans nos fatras, couver des nouveaux matins. Quand leurs coquilles seront en écailles rejetées, on les regardera grandir, ils nous surprendront jusqu’à midi : là notre table sera remplie de leurs copains, et nos têtes de leurs rêves. On s’étirera sur les sofas et les proverbes. Allons viens ! On va faire une sieste, le temps de digérer l’amertume et l’aigreur. Le nez dans l’oreiller tout blanc, on laissera la fatigue venir avec ses lenteurs. On va dormir, veux-tu, le temps de la douleur, s’éveiller dans les couleurs des lampes. Allons viens ! On va allumer la nuit avec nos rêves. |
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François France |
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La chance qui dérègle les sens : dispensation du jet, son partage. Le plus caché (pli, déploiement, puits d'eaux vives) comme le plus insaisissable s'entend par son secret, se découvre par son silence. En son plus pur désir ton exacte pudeur désire être connue, peu à peu convaincue : enfin le regard qui jamais ne se lasse de voir - et par tant de façons ! - qu'il ne peut pas l'avoir, mais reconnaît, alors que tu t'éloignes et te mêles aux choses, que tu fus tout à l'heure un instant plus entière dans la seule inflexion de ton flanc.
La courbure de tes hanches ?
Paraphe d'une invite à devenir passeur entre berges de méandres, ou pirate que grise la houle : sans supplice ni supplique (pour la détente et pour l'excès : la fête), ne lacérant pas tes dépouilles, de retour au grand large accomplir notre mise à nu, à coups d'ongle et de langue nous écroûtant la peau, y raclant sel, sang, poussière - avec nos peurs. Nos mains comme ces mains - rouge à même le roc - qui sentirent sur une paroi les pouvoirs de la lisière.
----- Message d'origine ----- Allons, viens ! On va creuser une rue à coup de dents, ouvrir une baie d’émail dans les murs, juste pour faire l’avenue du soleil levant. On s’assiéra alors sur le balcon pour laisser la mer monter avec l’aube. Nos immeubles seront de paquebots, les voitures canoteront, nos journées s’étireront en croisières. Allons, va ! On va tresser un nid dans nos fatras, couver des nouveaux matins. Quand leurs coquilles seront en écailles rejetées, on les regardera grandir, ils nous surprendront jusqu’à midi : là notre table sera remplie de leurs copains, et nos têtes de leurs rêves. On s’étirera sur les sofas et les proverbes. Allons viens ! On va faire une sieste, le temps de digérer l’amertume et l’aigreur. Le nez dans l’oreiller tout blanc, on laissera la fatigue venir avec ses lenteurs. On va dormir, veux-tu, le temps de la douleur, s’éveiller dans les couleurs des lampes. Allons viens ! On va allumer la nuit avec nos rêves.
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Agnès Royaume-Uni |
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Quelle année vous avez donnée vous tous ! Vos conversations déclenchent souvent l’envie d’emprunter les ailes de Nayan pour voler jusqu’à vous embrasser et colorer nos ébauches de touchers. Parfois aussi, elles provoquent la frustration de ne pas pouvoir une réplique immédiate, parce que le temps presse ou parce que le cerveau est plein de chichis domestiques et vide de mots à écrire.
Permettez que je m’abandonne un moment aux souvenirs très chers de cette année passée ensemble. Fin décembre 2005 à Paris, l’émerveillement et le bonheur d’être au spectacle de Julos, Barbara et Patrick puis autour de la table avec vous. Les heures enchantées de découverte près des murs du Père Lachaise. Les Evènements Coronaires de février. Le Carnaval de Binche, le ciel enneigé et la cuisine ressaizichante si chaude ! La Machine de l’Espoir, la découverte des environs de La Bruyère et les rencontres, trop courtes de vous. Les canaux de Bourgogne et les chansons du Jaseur Boréal. Les pagodes en plein soleil, les pagodes sous la brume. Louvain la Neuve, des accueils chaleureux, des centaines de cadeaux, tout au long de l’année : les messages postés au forum, les échanges au téléphone et en coulisses, les lettres en papier, les livres qui arrivent, les CDs, les DVDs avec tant d’amitié. Si généreusement, les bisouXXXXXXXXX, les baisers ♥, les embrassades OOOOOOOOO, les rassurances ♫ et les complicités ;- *
Au revoir, pour quelques jours. Je vous retrouverai en rentrant chez moi, le 8 janvier. Je m’en vais vivre pleinement la fin de cette année tout en me réjouissant tout de même déjà du printemps. Je penserai à vous tous et je vous souhaite de bonnes fêtes pleines de douceur et de chaleur.
Agnès
----- Message d'origine ----- La chance qui dérègle les sens : dispensation du jet, son partage. Le plus caché (pli, déploiement, puits d'eaux vives) comme le plus insaisissable s'entend par son secret, se découvre par son silence. En son plus pur désir ton exacte pudeur désire être connue, peu à peu convaincue : enfin le regard qui jamais ne se lasse de voir - et par tant de façons ! - qu'il ne peut pas l'avoir, mais reconnaît, alors que tu t'éloignes et te mêles aux choses, que tu fus tout à l'heure un instant plus entière dans la seule inflexion de ton flanc.
La courbure de tes hanches ?
Paraphe d'une invite à devenir passeur entre berges de méandres, ou pirate que grise la houle : sans supplice ni supplique (pour la détente et pour l'excès : la fête), ne lacérant pas tes dépouilles, de retour au grand large accomplir notre mise à nu, à coups d'ongle et de langue nous écroûtant la peau, y raclant sel, sang, poussière - avec nos peurs. Nos mains comme ces mains - rouge à même le roc - qui sentirent sur une paroi les pouvoirs de la lisière.
----- Message d'origine ----- Allons, viens ! On va creuser une rue à coup de dents, ouvrir une baie d’émail dans les murs, juste pour faire l’avenue du soleil levant. On s’assiéra alors sur le balcon pour laisser la mer monter avec l’aube. Nos immeubles seront de paquebots, les voitures canoteront, nos journées s’étireront en croisières. Allons, va ! On va tresser un nid dans nos fatras, couver des nouveaux matins. Quand leurs coquilles seront en écailles rejetées, on les regardera grandir, ils nous surprendront jusqu’à midi : là notre table sera remplie de leurs copains, et nos têtes de leurs rêves. On s’étirera sur les sofas et les proverbes. Allons viens ! On va faire une sieste, le temps de digérer l’amertume et l’aigreur. Le nez dans l’oreiller tout blanc, on laissera la fatigue venir avec ses lenteurs. On va dormir, veux-tu, le temps de la douleur, s’éveiller dans les couleurs des lampes. Allons viens ! On va allumer la nuit avec nos rêves.
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Lilia Italie |
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pour toi, Agnès, le premier message avec le nouveau p.c.: Buon anno e tanta felicità, ed egoisticamente anche a noi, che potremo ancora godere dei tuoi bellissimi scritti che ci portano direttamente sul luogo! AUGURONI!
----- Message d'origine ----- Quelle année vous avez donnée vous tous ! Vos conversations déclenchent souvent l’envie d’emprunter les ailes de Nayan pour voler jusqu’à vous embrasser et colorer nos ébauches de touchers. Parfois aussi, elles provoquent la frustration de ne pas pouvoir une réplique immédiate, parce que le temps presse ou parce que le cerveau est plein de chichis domestiques et vide de mots à écrire.
Permettez que je m’abandonne un moment aux souvenirs très chers de cette année passée ensemble. Fin décembre 2005 à Paris, l’émerveillement et le bonheur d’être au spectacle de Julos, Barbara et Patrick puis autour de la table avec vous. Les heures enchantées de découverte près des murs du Père Lachaise. Les Evènements Coronaires de février. Le Carnaval de Binche, le ciel enneigé et la cuisine ressaizichante si chaude ! La Machine de l’Espoir, la découverte des environs de La Bruyère et les rencontres, trop courtes de vous. Les canaux de Bourgogne et les chansons du Jaseur Boréal. Les pagodes en plein soleil, les pagodes sous la brume. Louvain la Neuve, des accueils chaleureux, des centaines de cadeaux, tout au long de l’année : les messages postés au forum, les échanges au téléphone et en coulisses, les lettres en papier, les livres qui arrivent, les CDs, les DVDs avec tant d’amitié. Si généreusement, les bisouXXXXXXXXX, les baisers ♥, les embrassades OOOOOOOOO, les rassurances ♫ et les complicités ;- *
Au revoir, pour quelques jours. Je vous retrouverai en rentrant chez moi, le 8 janvier. Je m’en vais vivre pleinement la fin de cette année tout en me réjouissant tout de même déjà du printemps. Je penserai à vous tous et je vous souhaite de bonnes fêtes pleines de douceur et de chaleur.
Agnès
----- Message d'origine ----- La chance qui dérègle les sens : dispensation du jet, son partage. Le plus caché (pli, déploiement, puits d'eaux vives) comme le plus insaisissable s'entend par son secret, se découvre par son silence. En son plus pur désir ton exacte pudeur désire être connue, peu à peu convaincue : enfin le regard qui jamais ne se lasse de voir - et par tant de façons ! - qu'il ne peut pas l'avoir, mais reconnaît, alors que tu t'éloignes et te mêles aux choses, que tu fus tout à l'heure un instant plus entière dans la seule inflexion de ton flanc.
La courbure de tes hanches ?
Paraphe d'une invite à devenir passeur entre berges de méandres, ou pirate que grise la houle : sans supplice ni supplique (pour la détente et pour l'excès : la fête), ne lacérant pas tes dépouilles, de retour au grand large accomplir notre mise à nu, à coups d'ongle et de langue nous écroûtant la peau, y raclant sel, sang, poussière - avec nos peurs. Nos mains comme ces mains - rouge à même le roc - qui sentirent sur une paroi les pouvoirs de la lisière.
----- Message d'origine ----- Allons, viens ! On va creuser une rue à coup de dents, ouvrir une baie d’émail dans les murs, juste pour faire l’avenue du soleil levant. On s’assiéra alors sur le balcon pour laisser la mer monter avec l’aube. Nos immeubles seront de paquebots, les voitures canoteront, nos journées s’étireront en croisières. Allons, va ! On va tresser un nid dans nos fatras, couver des nouveaux matins. Quand leurs coquilles seront en écailles rejetées, on les regardera grandir, ils nous surprendront jusqu’à midi : là notre table sera remplie de leurs copains, et nos têtes de leurs rêves. On s’étirera sur les sofas et les proverbes. Allons viens ! On va faire une sieste, le temps de digérer l’amertume et l’aigreur. Le nez dans l’oreiller tout blanc, on laissera la fatigue venir avec ses lenteurs. On va dormir, veux-tu, le temps de la douleur, s’éveiller dans les couleurs des lampes. Allons viens ! On va allumer la nuit avec nos rêves.
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babel |
Posté le: 22/12/2006 00:12 | Sujet du message: quand des poëtes | |
Email: babel@etoiles.net | |
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Quand au 2bis rue des Brasseries un poëte raconte rencontre un aut' pöete quoi qu'ils s'racontent? Des nichoirs de poëmes....
le salon de Julos est hétéroclite ça tombe bien : nous sommes beaucoup et différents |
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Françoise Belgique |
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Ô Agnès, pour moi aussi, ce fut une année exeptionnelle. J'ai tant aimé vos rencontres, vos visites que la cuisine de Ressaix m'en a parlé tous les jours de cette année. Gina m'avait fait en cadeau, un calendrier avec vos photos. Sans doute pour remplacer une affiche vieillie, une affiche représentant des verres de bières catholiques. Une affiche dédicacée, en 1986, à tous les voyageurs de la courte.... 20 ans après, vous étiez de ces voyageurs.
Ce fut honneur et bonheur,oui, babel et puisque ces mots vont si bien ensemble, nous allons continuer à les laisser s'aimer, et nous les encouragerons à se rencontrer tant qu'ils le voudront.
A l'heure qu'il est, Valentin range la voiture. les bagages sont prêts pour fuir la vie trop agitée, les magasins éclairés de guirlandes qui trompent le noir de la nuit si vite venue. Nous partons au vent de lieux vides de superflu. Nous partons nous ancrer au fond d'un petit paradis, à l'orée d'une réserve naturelle.
Je penserai bien à chacun de vous, j'emporte le caillou lisse et brillant... tout doux. Je vous souhaite beaucoup de bonheur, des retrouvailles d'abord avec vous-même et puis avec la terre entière.
A bientôt.
Françoise
----- Message d'origine ----- Quelle année vous avez donnée vous tous ! Vos conversations déclenchent souvent l’envie d’emprunter les ailes de Nayan pour voler jusqu’à vous embrasser et colorer nos ébauches de touchers. Parfois aussi, elles provoquent la frustration de ne pas pouvoir une réplique immédiate, parce que le temps presse ou parce que le cerveau est plein de chichis domestiques et vide de mots à écrire.
Permettez que je m’abandonne un moment aux souvenirs très chers de cette année passée ensemble. Fin décembre 2005 à Paris, l’émerveillement et le bonheur d’être au spectacle de Julos, Barbara et Patrick puis autour de la table avec vous. Les heures enchantées de découverte près des murs du Père Lachaise. Les Evènements Coronaires de février. Le Carnaval de Binche, le ciel enneigé et la cuisine ressaizichante si chaude ! La Machine de l’Espoir, la découverte des environs de La Bruyère et les rencontres, trop courtes de vous. Les canaux de Bourgogne et les chansons du Jaseur Boréal. Les pagodes en plein soleil, les pagodes sous la brume. Louvain la Neuve, des accueils chaleureux, des centaines de cadeaux, tout au long de l’année : les messages postés au forum, les échanges au téléphone et en coulisses, les lettres en papier, les livres qui arrivent, les CDs, les DVDs avec tant d’amitié. Si généreusement, les bisouXXXXXXXXX, les baisers ♥, les embrassades OOOOOOOOO, les rassurances ♫ et les complicités ;- *
Au revoir, pour quelques jours. Je vous retrouverai en rentrant chez moi, le 8 janvier. Je m’en vais vivre pleinement la fin de cette année tout en me réjouissant tout de même déjà du printemps. Je penserai à vous tous et je vous souhaite de bonnes fêtes pleines de douceur et de chaleur.
Agnès
----- Message d'origine ----- La chance qui dérègle les sens : dispensation du jet, son partage. Le plus caché (pli, déploiement, puits d'eaux vives) comme le plus insaisissable s'entend par son secret, se découvre par son silence. En son plus pur désir ton exacte pudeur désire être connue, peu à peu convaincue : enfin le regard qui jamais ne se lasse de voir - et par tant de façons ! - qu'il ne peut pas l'avoir, mais reconnaît, alors que tu t'éloignes et te mêles aux choses, que tu fus tout à l'heure un instant plus entière dans la seule inflexion de ton flanc.
La courbure de tes hanches ?
Paraphe d'une invite à devenir passeur entre berges de méandres, ou pirate que grise la houle : sans supplice ni supplique (pour la détente et pour l'excès : la fête), ne lacérant pas tes dépouilles, de retour au grand large accomplir notre mise à nu, à coups d'ongle et de langue nous écroûtant la peau, y raclant sel, sang, poussière - avec nos peurs. Nos mains comme ces mains - rouge à même le roc - qui sentirent sur une paroi les pouvoirs de la lisière.
----- Message d'origine ----- Allons, viens ! On va creuser une rue à coup de dents, ouvrir une baie d’émail dans les murs, juste pour faire l’avenue du soleil levant. On s’assiéra alors sur le balcon pour laisser la mer monter avec l’aube. Nos immeubles seront de paquebots, les voitures canoteront, nos journées s’étireront en croisières. Allons, va ! On va tresser un nid dans nos fatras, couver des nouveaux matins. Quand leurs coquilles seront en écailles rejetées, on les regardera grandir, ils nous surprendront jusqu’à midi : là notre table sera remplie de leurs copains, et nos têtes de leurs rêves. On s’étirera sur les sofas et les proverbes. Allons viens ! On va faire une sieste, le temps de digérer l’amertume et l’aigreur. Le nez dans l’oreiller tout blanc, on laissera la fatigue venir avec ses lenteurs. On va dormir, veux-tu, le temps de la douleur, s’éveiller dans les couleurs des lampes. Allons viens ! On va allumer la nuit avec nos rêves.
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