Ensemble, nous sommes tous des vérérans, d'après le compte empreint, fourni et décryptable à même notre chair, nos précurseurs ont mis leurs trépassés en terre giboyeuse, figuré, enduit, psalmodié, frémi d'effroi, ouvert tube parlant et lèvres, clamé Ô lorsque, indécis, le temps en eux se défaisait. Nous tous, voisins ou plus lointains que les sons produits par une clarinette, distançons les pères des tribus d'avant le déluge, nous tous dans notre chair. Nestors penseurs, devins velus, savants hellènes, ermites védiques, lamas himalyens, maîtres en substrat du Tout, vieux chefs à manteau de plumes, ordonnés de presbytère, vous voilà tournés en gamins.
Nous certifions dorénavant que l'Africaine nommée clair vécut avant l'amiral de Misène, les squelettes émiés aux vallées de Kanem devancent l'Aède aveugle et le constructeur de l'Arche vendangeur, nos parents du continent noir l'Homme et la Vive du Jardin aujourd'hui en lambeaux, et nous situons l'abécédaire d'héritage avant la stèle poinçonnée de basalte babylonien. Il y va de nous tous, non d'un prolixe et malveillant blême qui décrit le malsonnant rougeaud. Encore avant, c'est l'animé lui-même. Pleins de morgue, nous n'avons cru que depuis peu devoir rejoindre le savoir bafoué de qui allègue léopard qui allègue orchidée comme ancêtre des ancêtres ; se servaient-ils de montres plus exactes que nos chronographes ? Mainteneurs de science sûre, ces candides prétendus ou les statues de Coatlicue ! Les heures ont courbé le merrain : viellissant, le vin rabonnit.
Je parle d'imparfait du vivre, où nous sommes continûment.
----- Message d'origine ----- C'est impératif! Je veux oublier le passé Qu'il soit simple ou composé Pour laisser vivre le présent Qui rêve à un futur Même antérieur Qui serait plus que parfait. |