Elles sont dans le Flo de novembre 2004 :
Depuis qu’Lumumba fut tué Pour avoir dit la vérité Depuis qu’Lahaut est là en haut Parce qu’il avait parlé tout haut Depuis qu’on étouffa une fille Dans un avion pour pas qu’elle crie Les loups ont des têtes de mouton Derrière les roses y a des chardons
C’est celui qu’est tout en haut Qui tient le manche de la faux Si ce que tu dis cause souci, Tuseras vite raccourci Celui qui r’garde jouer aux cartes S’il pète un mot d’trop on l’écarte Les ptits r’gardants n’ont rien à dire Su l’ jeu des grands ça c’est bien pire
Celui qui se tient haut perché Il a le droit d’vous supprimer De beaux enfants sautent sur des mines, Mais on n’arrête pas la machine D'autres sont drogués pour tuer Et la cocaïne les défait Nous vivons en pleine barbarie Les soldats violent toujours les filles
C’est celui qui est tout en haut Qui tient l’manche de la faux Si ce que tu dis cause souci Tus’ras vite raccourci celui qui r’garde jouer aux cartes S’il pète un mot d’trop on l’écarte Les ptits r’gardants n’ont rien à dire Su l’jeu des grands ça s’est bien pire
Chez nous, un jeune homme fut visé Tiré comme lièvre en un pré Pour le diamant Kisangagny A été totalement détruit Y a des fabriques et des boutiques De fusils à deux pas d’ici La mort fait vivre nos ouvriers L’emploi est sauf, on laisse couler
C’est celui qu’est tout en haut Qui tient le manche de la faux Si ce que tu dis cause souci, Tuseras vite raccourci Celui qui r’garde jouer aux cartes S’il pète un mot d’trop on l’écarte Les ptits r’gardants n’ont rien à dire Su l’ jeu des grands ça c’est bien pire
Des femmes sont tuées chaque jour Par jalousie par leurs amours Y a des ptites filles qui sont forcées Et toute leur vie en est gâchée Y en a d’autres à qui on enlève Le clitoris, leur vie s’achève À trois ans, on tourne la page Leur vivance est déjà veuvage
Tout le monde veut être tout en haut Pour tenir le manche de la faux Une fois qu’il l’ tient, il veut faucher Et l’cauchemar de recommencer Les ptits r’gardants devenus grands Veulent jouer au grand jeu des grands Y en a pas un qu’est épargné Tout le monde veut être le premier
Nous sommes six milliards tout en bas Maraboutés au nom de quoi Aunom du pèse, au nom du fisc Et du sacro-saint bénéfice Mineurs et majeurs détournés Par des bonimenteurs roués Qui veulent que nous marchions au pas Et dans les souliers de leur choix
C’est celui qui est tout en bas Qui est bien plus fort qu’il ne croit Si nous le voulons toi et moi le cauchemar s’arrêtera 6 milliards de ptits regardants Peuvent devenir acteurs puissants 6 milliards de gens conscients Ensemble changent le cours du temps Les loups ont des têtes de mouton
Julos Beaucarne terminé le 9 09 04 à 3h11 |