Il y a des jours où la joie entre par tous les orifices grands ouverts de notre corps et continue à circuler à travers nos milliards de cellules, continue à fermenter comme la pâte du pain enrobé de la chaude chaleur de la tendresse.
Mettre en joie ses milliards de cellules disait Julos, hier, entre une tarte au potiron, un petit pain, du fromage et un verre de vin.
Est-ce un bel hasard qu’il y ait à Tourinnes des tours, des potiers et des céramistes ?
Est-ce un bel hasard que la vie soit passée par là juste après zinanas qui ouvraient la voie de leurs voix ?
Les Tourinnois ont mis en chantier l’histoire de la création de la vie. Celle qui est là tout en haut, en robe blanche. Celle qui rassemble en un bouquet arc en ciel les hommes et les femmes du monde et allume l’étoile pour les conduire à travers les chemins nommés espérance.
Mettre en joie ses milliards de cellules, oh comme c’est bon quand Tourinnes la grosse enfante et que l’avenir change de berceau.
Oui, babel, comme tu le souhaitais, Martine a embrassé le marronnier. Je l’ai accompagnée et Daniel nous a photographiées.
Le village continuait de bourdonner au relais St Martin. Pas moyen de s’y poser alors, on s’est retrouvés sur le pas de la porte du 2 rue des brasseries. Il faisait doux s’y asseoir respirer, s’imprégner des parfums de la nuit.
Des parfums qui arrivaient en boumerang. Des parfums qui circulaient entre Strasbourg, Methamis, Bastogne, Pulligny, Ressaix . Des parfums qui étaient tempêtes de sable et poussières d’étoiles.
Mettre en joie ses milliards de cellules… Comme c’est bon !
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