PUBLICATIONS DE LA MIVILUDES Le mot du président
Pourquoi la République se préoccuperait-t-elle du Diable ?
Après tout, et à défaut de toute matérialisation dûment constatée et avérée, le Diable sous ses différentes appellations ne peut être considéré autrement que comme une croyance, et peu importe si à ce titre, et pour couvrir toute la gamme des sentiments, il est honni, craint, respecté ou vénéré.
Il résulte de ce principe qu’il ne peut être ni homologué ou reconnu par l’État, ni critiqué, condamné ou interdit par la loi républicaine.
Dès lors, comme tout sujet de croyance, le Diable dispose, en vertu de l’application rigoureuse de la loi de 1905 et des principes de laïcité, du droit de cité dans notre pays. Certains percevront comme un paradoxe le fait que la République ait dédiabolisé Satan et ses avatars. C’est pourtant le corollaire inévitable du droit accordé à tout citoyen de croire ou de penser en totale liberté et de pratiquer, éventuellement, le culte de son choix. |