Kylie Music Forum

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   Trier par date décroissante
Tim
France
Posté le:
25/1/2006 19:12
Sujet du message:
Un article à méditer...
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Site Internet:
http://www.technikart.com/article.php3?id_article=307
Voici un article de Technikart à lire jusqu'au bout !!! Ca en vaut la peine

Tout le monde vénère Madonna, alors qu'elle ne fait que du réchauffé propret. Et si la pop-culture était plutôt une question de mauvais gôut ? Réponses autour du si joli fessier de Kylie Minogue.
Par Patrick Williams le 21 décembre 2000




La " pop culture " nous fait de moins en moins rire. Là où il paraissait amusant il y a quelques années, c'est-à-dire des siècles, de défendre Robbie Williams ou Madonna - à une époque où le vulgaire était encore déconsidéré, où les médias " sérieux " se repaissaient d'œuvres " légitimes " - , il nous paraît beaucoup moins utile aujourd'hui d'encenser le méprisé, de magnifier l'inutile, de commenter le PCC (produit culturel commercial).
Des théologiens du Moyen-Age
Prenez Madonna. L'enthousiasme médiatique dont elle a été l'objet tient du délire. On a vu tous les journalistes - du " Monde " à " Jeune et Jolie ", de " Pif le chien " au " Figaro " - commenter les formidables transformations de la Madonne, comme s'ils étaient des théologiens du Moyen-Age débattant sur l'existence de Dieu. Il semblait qu'il n'y avait rien de plus fascinant que ce chapeau de cow-boy (mais pourquoi blanc ?) - ; cette cocoricocollaboration avec Mirwais (un Français !) ; cette redécouverte séminale du dance-floor et des épaulettes à la Thierry Mugler (" mais il y a aussi des ballades ! " crie un ivrogne informé au fond de la rédaction).
Adapter son look
Les louanges pleuvaient : Elle a toujours su faire les bons choix, s'entourer des bons producteurs, humer l'air du temps, et, last but not least, Elle sait toujours adapter son " look ". Waouh. Ces qualités autrefois pouvaient sembler superficielles, secondaires, bonnes pour une mondaine ou une coquette, bref quelqu'un qui décrypte les magazines tendance. Mais aujourd'hui " faire le bon choix ", " savoir s'entourer " est quasiment devenu preuve de génie. Madonna est un modèle.
Peur de la contre-performance
Un modèle pour tout citoyen de la pop culture, qui risque d'être démodé en permanence, qui doit témoigner de sa capacité d'adaptation incessante. Et le spectateur-auditeur ne fait finalement que ça quand il regarde Madonna : voir en temps réel quelqu'un monter ou descendre les échelons de nos sociétés performantes, pyramidales, hiérarchisées. " Mais comment fait-elle pour toujours rester au Top ? ", se demandent extasiés des gens qui ont toujours peur de la contre-performance.
Des morceaux-loukoums
A force de révisionnisme culturel, on oublie l'essentiel, à savoir que Madonna fut quand même une bonne grosse star bien commerciale et ringarde. Le genre qui vous déclenche des vocations de peintre expérimental ou de terroriste sonore. On omet de dire qu'elle a marqué les années 80 avec des morceaux-loukoums qui nous poissent encore les oreilles, qu'elle fut l'un des piliers de cette République bananière qu'on nomme MTV, qu'elle s'est pris pour Evita Peron (pouquoi pas Imelda Marcos ?), et que le clip de " Music " décline complaisamment tous les clichés de l'époque - glamour, strass et melting-pot-à-la-studio-54, car comme chacun sait " muuusic... makes the bourgeoisie and the rebels... " mais quoi au juste ? Madonna ne finit pas sa phrase.
Icône du bon
Il ne s'agit évidemment pas de critiquer Madonna. Mais cette sanctification de ses modestes attributs a quelque chose d'ahurissant. Soudainement, l'inutile, le commercial, le vulgaire deviennent sérieux, considérés, estimés : tout ce contre quoi l'on pestait. Oh non, nous ne voulons pas de Madonna comme icône du bon goût ! Surtout pas !
Ecouté et approuvé
La " pop culture " avait ceci de frais qu'elle impliquait un effort personnel pour se pencher sur ses éléments avariés. Aucune revue sérieuse, aucun " Inrockuptible " n'allait vous conseiller d'aller acheter " Halliday " à la FNAC, avec son sticker " Ecouté et approuvé ". C'était à vous d' " écouter et d'approuver ", tout seul, comme un grand, malgré l'image déplorable, malgré la production défaillante, malgré les clips abominables. Snobisme ? Peut-être.
Le bras d'un grand black
Dans ces conditions, on préfèrera se tourner vers Kylie Minogue. Et plus précisément vers son dernier clip : " Spinning Around ", monument de soupe* dance, à l'argumentaire simplissime et sans chichis. Kylie danse dans une sorte de boîte de nuit entouré de différentes sortes de mannequins qui entament avec elle diverses sortes de chorégraphies. Kylie s'enroule sur le bras d'un grand black.
Atrocement premier degré
Kylie glisse dans les bras d'un bellâtre, Kylie prend la commande de la troupe, etc… Ici pas de fioritures, pas de DJ portoricain facétieux pour apporter la caution " street-credibility " (le chauffeur du clip de Madonna), pas de chapeau de cow-boy pour faire house-disco (mais un petit short doré bien vulgaire), pas de beats mitonnés aux petits oignons (mais du gros boom boom). C'est atrocement premier degré.
Souvenez-vous de ses collègues
On avait eu peur : il y a deux ans, la chanteuse australienne avait semblé vouloir se faire une crédibilité en chantant avec ce poseur de Nick Cave (" Where the Wild Flowers grow " - qu'est-ce que c'est que ce titre à la con ?). A 32 ans, la voilà revenue à ses premières amours, elle qui était la pouliche la plus récompensée de l'écurie Stock, Aitken and Waterman à la fin des années 80, enchaînant hit après hit en Angleterre et en Australie (souvenez-vous de ses collègues : Jason Donovan, Mel and Kim, Rick Astley, Dead or Alive).
Un réel manque de talent
Par la suite, la jeune Kylie se fâcha avec ses trois mécènes à cause de... Madonna. Tandis que le trio de producteurs voulait qu'elle conserve son image de "girl next door" (elle avait débuté sa carrière comme enfant actrice dans la série " Neighbours "), Kylie rêvait de devenir un sex-symbol, manipulateur et omniscient, comme Louise Cicconne. Heureusement, un réel manque de talent allait l'en empêcher. Un magazine devait ainsi écrire : " Sans jamais approcher la puissance musicale de Madonna, Minogue a assuré son succès grâce à son changement perpétuel d'image. "
Petit short lamé or
Changement perpétuel d'image ? Disons plus simplement que Kylie a un corps incroyable. Il suffit de regarder l'attraction névrotique que crée son petit short doré dans son dernier clip, " Spinning around... lalalala... cause I like it like that... ". Short doré vers lequel tous les regards convergent (oui, nous assumons le choix de ce mot) et même véritable point de fuite de l'ensemble de la machine MTV, dont les images semblent subsumées par cette unique tache phosphorescente, ce petit short lamé or, que la chanteuse australienne tortille comme s'il était mû d'une vie propre.
Fessier admirable qui frémit
De toutes les images obsédantes qui nous entourent tous les jours, le petit cul doré de Kylie Minogue est, pour un homme moyennement hétérosexué, l'aboutissement ultime. Le nique plus ultra. Car son clip le prouve : Kylie est tout simplement l'une des filles les plus sexy au monde : jambes de gazelle, nerveuses et musclées ; fessier admirable qui frémit et qui parle toutes les langues ; jeté d'épaules splendide, comme si elles étaient tirées en arrière par des fils invisibles ; visage anguleux aux pommettes saillantes, à la Faye Dunaway.
Quelques poufs du Studio 54
Autant d'éléments qui en font LA femme de trente ans de l'an 2000, réalisant parfaitement l'image de techno-babe 70's vautrée sur quelques poufs du Studio 54 (bien mieux qu'une Madonna et son clip où tout est en trop : trop classe, trop glam, trop pensé, trop branché...). Le magazine anglais " Loaded " s'intéressait au phénomène récemment, en se demandant " comment cette fille était aussi bonne ". Il expliquait que nous sommes nombreux de par le monde à nous poser cette question. Moins d'1,60m Le propos était sans intérêt, l'article défaillant, de même que celui-ci. Le journaliste s'épuisait en métaphores creuses, censées rendre compte de l'incroyable attraction de Kylie, en omettant de préciser que celle-ci mesure moins d'1 m 60... Voilà. On était en pleine pop culture. La vraie, la pure, l'inutile. Un commentateur se répandait pendant des pages et des pages sur soi-disant déesse sexuelle qu'il n'avait jamais rencontré, et qui dans la réalité tutoyait davantage Mimie Mathy qu'Adriana Karembeu.
Du vent du vain du vide
Un peu comme si Champollion, après déchiffré la pierre de Rosette (oui, nous assumons le choix de ce mot) était tombé sur le sens suivant : " Merde à celui qui lit ". Voilà la pop culture : du vent, du vain, du vide. Kylie Minogue et pas Madonna.

Patrick Williams le 21 décembre 2000


 

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